30/06/2010
Un menu bio à la Villa Spicy
A la Villa Spicy (Paris), tout est parti du menu « détoxyfiant » mis en place il y a un an. Vendu 36 euros, verre de vin compris, l’offre qui mettait en avant des légumes (pas bio) a bien fonctionné. Pour le chef, Pascal Jounault, c’était le signe qu’il fallait passer à l’étape suivante et introduire le bio à la carte du restaurant. «Avant de me lancer, je devais m’assurer que les approvisionnements me permettraient d’assurer une prestation suivie » commente le chef. Le saumon bio qui tient une place centrale dans l’offre (présent dans tous les menus et à la carte) illustre bien la problématique de la mise en place de ce type de produits. « Reynaud Prestige me le fournit en filets sous vide. Il n’était pas envisageable d’acheter des pièces entières et de les portionner nous-mêmes car nous n’avons pas d’espace dédié bio dans notre cuisine de préparation ». Les filets sont livrés par colis de 6 kg, la cuisine en passe 48 kg par semaine. Proposées en carpaccio, les tomates bio fournies par Primazur sont tranchées en cuisine d’envoi, à la demande. Aucun risque de les ‘confondre’ avec les tomates conventionnelles utilisées pour les coulis par exemple. Pour rester dans une offre à 36 euros, entrée, plat et dessert et verre de vin bio (Coronas Torres Catalogne en 15 cl), le chef, qui estime à 40 % le surcout de ce type de marchandise, procède à des arbitrages. « Par exemple, le grammage du filet de saumon est de 170 g contre 200 g ce qui reste convenable dans le cadre d’une formule complète. L’huile d’olive du pistou maison n’est pas bio pour le moment pour des raisons de coût ». Pour obtenir une rotation maximale, les 3 plats bio de la formule sont également proposées à la carte, l’entrée à 13 euros, le plat à 22 euros et le dessert à 10 euros.
« Vu le succès, je vais de voir faire évoluer le menu » commente Pascal Jounault qui estime le taux de commande du menu bio à 15 % en moyenne (sur un total de 250 couverts par jour) sans compter les commandes à la carte.