A l’Alliance Thalassothérapie de Pornic (Alliance Hospitality), le bio grignote du terrain surement et rapidement. C’est l’option prise par la directrice de l’établissement Marie-Noëlle Veillet-Berry, en poste depuis 3 ans, secondée dans son projet par le chef Gilles Defives, son second Jean-François Flochel, Sylvie Tanguy, médecin à la thalasso et en charge du Développement durable sur le centre et plus largement par toutes les équipes. Depuis les soins bien-être prodigués aux curistes – tous les ans, une cure « traditionnelle » passe en bio –, le petit déjeuner décliné en buffet classique et buffet bio, à l’offre séminaire incluant pause et déjeuner bio à partir de juin, l’ensemble de l’offre fait l’objet d’une réflexion. « C’est un élément de fidélisation de nos clients, explique Marie-Noëlle Veillet-Berry, certains d’entre eux ont compris qu’une recette à base produits bio pouvait gourmande et ils reviennent entre autre pour cela ». « Dans endroit comme celui-ci, la qualité de l’aliment que nous servons est essentielle, le repas étant un prolongement de la cure », complète Jean-François Flochel, le chef de la Terrasse, l’un des deux restaurants du resort.
La Terrasse, à côté du spa, propose une carte 100 % bio sous 2 angles : saladerie et restauration complète. Une proposition de nourriture ayurvédique (où l’équilibre alimentaire est assuré par les 6 saveurs) a été également mise en œuvre. Jean-François Flochel, avec concours d’une diététicienne et d’une brigade dédiée de 3 personnes, réalise une cuisine « bio-détox » et place dans les assiettes 90 % de végétal. Au déjeuner, le menu (entrée, plat, dessert) est composé de céréales, de légumes, de fruits et de laitage, accompagné d’une extraction de (choux fleur, pomme, gingembre, par exemple). Le soir, les protéines sont apportées par le poisson ou de la viande (veau, volaille, canard). Sa technique : réaliser une cuisson douce des aliments, inférieure à 110°C. La Source, le restaurant phare du centre avec ses 120 couverts, propose également des plats bio (une entrée, un plat, un dessert) à chaque service.
Les deux cartes d'ici à 2 ans
Epaulés par le service des achats, Jean-François Flochel et Gilles Defives, le chef exécutif, jouent sur le volume des achats de La Terrasse et de la Source (l’offre bio représentant 40% de l’offre culinaire) pour tirer les prix vers le bas et parvenir à gommer sur l’addition payée par le client tout surcoût engendré par l’utilisation d’ingrédients biologiques. A la Terrasse le ticket moyen se situe à 26,30 euros. Au niveau global, les deux restaurants servent entre 175 couverts par jour dont environ 35 à la Terrasse. Un nouveau challenge se profile pour les cuisiniers : passer en bio la totalité de la carte de la Source d’ici à deux ans. Les contraintes sont importantes : conserver au moins 90 % d’approvisionnement bio français, utiliser des produits frais et maintenir des prix abordables. « Pas question de réduire le nombre de propositions à la carte » insiste Gilles Defives. Pour les deux restaurants, il a référencé des fournisseurs situés dans un rayon de 50 km environ, et il travaille avec le MIN de Nantes, Bonneterre, Provinces bio.
Jean-François Flochel, le chef de la Terrasse.
Gilles Defives, le chef exécutif de l'établissement.
UNE DEMARCHE GLOBALE - Dans la cuisine dont la rénovation a représenté un investissement de 400 000 euros, il y a un an et demi, les appareils sont homologués Energy Start, limitant la surconsommation liée au chaud et froid et à la ventilation des cuisines. La gamme « plonge » de la ligne Energy Green Clean d’Electrolux a permis de réduire la consommation d’eau et d’énergie de 25% dans les cuisines. En matière d’entretien des locaux, les équipes d’Alliance Pornic priorisent l’usage unique de l’eau chaude, pour laver les vitres par exemple. Des régulateurs de débit ont été posés au niveau des robinets, des douches, et des chasse-d’eau et des « stop-douches » à la sortie des piscines. Les ampoules classiques sont remplacées par des ampoules à basse consommation d’énergie. Le degré d’engagement des fournisseurs et des sous-traitants constitue un critère sélection, sur la limitation des emballages par exemple. En 2007, Alliance Pornic a été le premier centre de thalassothérapie en France à se lancer dans la démarche de développement durable en se soumettant à l’évaluation AFAQ 1000 NR.