22/06/2015
20 000 salariés rhônalpins mangent bio et local en entreprise
Initié en 2011, le projet Manger bio et local en entreprise (MBLE) en Région Rhône Alpes permet aujourd'hui à 20 000 salariés de bénéficier quotidiennement de produits bio locaux au déjeuner au restaurant d'entreprise. 17 restaurants d'entreprise, 13 entreprises donneurs d'ordre (1) et 8 sociétés de restauration collective (2) sont accompagnés par Corabio (en partenariat avec FL Conseil) sur une durée de 3 ans avec un objectif croissant de 20 % de produits locaux. La plupart d'entre eux oscillent entre 10 et 15 %, quelques uns ayant atteint les 20 %. Certains opérateurs ont choisi d'initier la démarche par les légumes, d'autres par la viande, en fonction des disponibilités et des surcoûts. Les convives sont demandeurs : 40 % d'entre eux prennent quotidiennement un produit bio dans les restaurants engagés dans la démarche depuis 3 ans.
Pour 2014, MBLE représente plus 800 000 € de produits bio consommés dont 650 000 € de produits bio de Rhône Alpes. Le marché de l'entreprise pèse pour 23 % du CA de plate forme d'approvisionnement Rhône-Loire Bio A Pro, 16 % de celui de Manger Bio Isère. La consommation quotidienne de 20 % de produits bio dans les 17 restaurants génèrerait un CA de 1,5 M€ HT pour les fournisseurs agricoles de la région. De quoi encourager la FNAB (Fédération Nationale d'Agriculture Biologique) à soutenir le déploiement national d'un tel dispositif via les 22 plates formes d'approvisionnement et des sites pilotes.
Mardi 16 juin, l'expérience pilote a fait l'objet d'un colloque à Lyon (69) sur le thème "Pour une restauration collective responsable et durable : Manger Bio Local en Entreprise une démarche RSE". Agriculteurs, éleveurs, donneurs d'ordre et société de restauration ont, au fil des témoignages, illustrer la structuration progressive de la filière. Morceaux choisis.
"Une bouffée d'oxygène"
"La restauration d'entreprise nous a apporté une bouffée d'oxygène. A la différence de la restauration scolaire, il n'y a pas le creux des vacances scolaires ". Gérard Gayet , éleveur bovin, adhérent de la plateforme Bio A Pro.
"Un dialogue avec les partenaires sociaux"
"L'idée d'introduire du bio dans nos approvisionnements nous a séduit,. Nous constations que nos partenaires SRC avaient du mal à aller vers le bio et à atteindre les objectifs fixés. Ce projet nous a permis d'y parvenir. Nous avons mené un dialogue avec les partenaires sociaux. En bout de chaine, le convive n'a pas eu à supporter de différence de prix car nous nous sommes concentrés sur le lissage des prix. Au bout de 3 ans, nous demandons au moins 20 % de bio et 30 % de produits locaux à notre prestataire. 2 repas sont concernés sur Lyon, soit 1 200 repas et nous projetons d'en faire entrer 2 autres dans la démarche". Ali Arbouche, responsable des relations sociales et de la restauration collective chez Orange.
"Un lien avec le producteur"
"On a démarré il y a un an. Au delà du bio local, on se dit que l'on contribue à l'emploi local. Nous avons un objectif de 20 % de bio dans notre contrat. comment les transformer en bio local ? La plate-forme nous permet d'avoir un lien avec le producteur. C'est un retour au métier de cuisinier et de restaurateur. Nous sommes à 15 % de bio local dans notre offre". Eric Bert, API Restauration.
"Démassifier"
"L'introduction de bio en restauration est une démarche collective. Le gérant du site est au centre de cette réussite. Les sociétés de restauration ont fait évoluer leurs achats pour faire place au bio et au local. Nous avons acté qu'il fallait démassifier. Le bio local a sa place et nous sommes structurés pour y répondre". Jean-Michel Noël, SNRC.
(1) CEA Grenoble, IFP En, La Poste, Orange, Casino, Centre Léon Bérard, ST Micro, Schneider, Salomon, Somfy, INTEFP, Thalès et l’ESRF.
(2) Api Restauration, Elior, Compass Group, Mille et un Repas, R2C, SHCB, Sodexo, Sogeres.
Crédit photo Corabio.
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