A quelques jours de la COP 21, le collectif du Club des Territoires Un Plus Bio (30 collectivités, plus de 20 millions d’habitants) publie le manifeste "Quand les cantines se rebellent", signé par Stéphane Veyrat, directeur de l’association et Julien Claudel, journaliste. 5 propositions figurent au sommaire : manger bio, c’est politique ; manger mieux sans dépenser plus, c’est possible ; approvisionner les cantines localement sans dégâts pour la planète ; en finir avec l’excès de viande de mauvaise qualité ; changer les pratiques agricoles et alimentaires, c’est bon pour le climat. Un appel national à l'intention des élus, des collectifs citoyens, des gestionnaires, des agents de collectivité, des parents d’élèves. Trois questions à Gilles Pérole, président de Un Plus Bio et adjoint au maire de Mouans-Sartoux (06) où la cuisine municipale prépare 1 200 repas par jour 100 % bio.
Restauration21 – Les 11 millions de repas servis quotidiennement par la restauration collective contiennent seulement 2,7 % de produits bio. Les filières agricoles qui produisent en bio sont-elles structurées pour répondre à un accroissement de la demande de la part de la restauration collective ?
Gilles Pérole – Le manifeste dit clairement que l'on doit travailler à soutenir le développement de l'agriculture biologique en parallèle à l'accroissement de la demande en produits bio. Les 30 membres du Club des Territoires Un plus Bio démontrent la réalité et la possibilité de faire des choses. A Mouans-Sartoux où l'on a créé un potager municipal bio pour approvisionner notre cantine en produits 100 %, nous avons un temps d'avance. Cela nous permet de démontrer que c'est faisable de parvenir à introduire de plus en plus de bio dans les menus. Il faut juste savoir pourquoi on veut mettre en place un projet de cantine bio qui respecte la santé des convives et celle de notre environnement.
Restauration21 – La restauration collective en autogestion et la restauration collective en concession, même combat ?
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