31/01/2019
Brune Poirson donne 2 mois à la restauration rapide pour proposer un plan de mise en conformité en matière de tri de ses déchets
Convoqués jeudi 31 janvier matin par Brune Poirson la secrétaire d’état à l’Ecologie, les patrons des principales chaînes de fast-food français se sont vus rappeler leurs obligations en matière de gestion de leurs déchets. Ils doivent d’ici la fin du mois de mars de proposer un plan de mise en conformité.
Le secteur de la restauration rapide génère plus de 180 000 tonnes de déchets d’emballages par an et plus 60 000 tonnes de déchets alimentaires. Depuis juillet 2016, les professionnels ont l’obligation de trier 5 types de déchets : papier/carton, métal, plastique, verre et bois dans des poubelles dédiées. C’est le tri 5 flux des déchets. En cas de non-respect de ces règles, les enseignes s’exposent à des sanctions administratives et judiciaires. « En lien avec les élus locaux, nous serons intransigeants dans la mise en œuvre des sanctions administratives et pénales prévues par la loi en cas de manquements » a rappelé Brune Poirson qui déplore « que de très nombreuses enseignes n’hésitent pas à travers un marketing intense à communiquer sur leurs performances écologiques supposées auprès de leurs clients. »
Le Snarr (Syndicat National de la Restauration rapide) dénonce dans un communiqué de presse le «parti pris des pouvoirs publics de faire porter la responsabilité du tri et de la valorisation des déchets en salle uniquement aux enseignes de restauration rapide » qui « ne permet pas de répondre à la globalité de la problématique qui implique de lever les freins actuels tels que le manque de clarté du système de la réglementation en vigueur ou l’absence d’uniformisation du système de collecte des déchets par les collectivités locales (prévu dans le cadre du service public de gestion des déchets)...».