La technologie mise en œuvre par la société Cleanea (92) est relativement simple : produire par électrolyse, détergents et désinfectants nécessaires au nettoyage des surfaces. Réalisée dans une machine (d’un encombrement semblable à celui d’un réfrigérateur) élaborée en partenariat avec les Arts et Métiers, le procédé nécessite une prise électrique, une arrivée d’eau et une évacuation. Eau adoucie (1 litre d’eau pour 1 litre de produit) et sel constituent les inputs. A la sortie, l’utilisateur dispose de deux types de produits non polluants et ne contenant pas de CMR et qu’il conditionne dans des sprays dédiés. La solution détergente alcaline s’utilise pour les surfaces à dégraisser, type équipements et ustensiles de cuisine, planchas, rôtissoires… Certifiée EN 1275 et 1276, la solution désinfectante s’applique sur l’inox, les vitres, l’émail, les sanitaires…
« Le client passe d’acheteur de produits chimiques d’hygiène à producteur sur son site de détergents écologiques. Il peut en option ajouter un additif ‘vert’ issu de la chimie verte », précise Jean-Christophe Pruvost, créateur et dirigeant de Cleanea qui résume les arguments environnementaux de son offre : « pas de logistique amont, pas de contenant, pas de déchets ».
La machine en inox fabriquée à Saint-Ouen L’Aumône (95) par Teclinea, est soit proposée à la vente (13 700 euros + 2 200 euros de maintenance en année 2), soit en leasing (330 euros par mois + maintenance), ce qui fait d’elle une solution intéressante pour les sites (cuisines centrales, bâtiments tertiaires, hôtels, restaurants…) ayant un poste de dépenses en détergents supérieur à 400 euros par mois. Les deux produits biodégradables, sans tensio-actifs ni produits chimiques toxiques, sont réalisés simultanément, en fonction des besoins, et s’utilisent directement sans dilution.
« Cleanea a calculé son Bilan Carbone® et nous mettons les informations à la disposition des clients qui veulent les utiliser dans le cadre de leurs propres diagnostics environnementaux », ajoute Jean-Christophe Pruvost qui a vendu sa machine à, entre autres, plusieurs hôtels Mercure, des hôtels Hyatt, et au siège du CIO à Lausanne. D’autres établissements comme les Thermes d’Evian, le Crowne Plaza de Genève, par exemple, sont en train de la tester.
Ingénieur Centrale et Essec, Jean-Christophe Pruvost a été manager de BU au sein d’Elis et Pierre&Vacances et entrepreneur dans l’agro-alimentaire bio. Dans cette aventure, il s’est associé à Patrick Fournier, 20 ans d’expérience hôtelière, dirigeant et fondateur de Calpers-Hôtel, franchisé Accor. Photo©Restauration21
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