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06/05/2010

L’approvisionnement durable en restauration : comment la restauration peut-elle s’enrichir de la notion de durabilité ?

Mardi 4 mai, Restauration21 et le cabinet de conseil Genos ont organisé un petit-déjeuner débat sur le thème de l’approvisionnement durable en restauration, au restaurant équitable Quinoé à Paris. Deux heures aux cours desquelles les réflexions des nombreux intervenants ont permis, en lien avec le public composé de professionnels de la restauration, de mettre en lumière de nombreuses pistes d’actions et d’identifier les leviers à actionner.

 Adéquation entre l’offre de produits et la demande des restaurateurs  (restauration traditionnelle, indépendants, chaîne, rapide, collective, traiteurs…) en qualité et quantité, confiance entre fournisseurs et professionnels, circuits courts, bio, maîtrise des coûts, rémunération juste des producteurs … les thèmes abordés ont été nombreux.

Restauration 21 et Genos ont choisi la  restitution du contenu des échanges, sans chercher à reproduire l’ordre des paroles prises.

Nicolas Bailleux, Sodexo. Sodexo porte son intérêt à la production sans se limiter à son interface avec  les distributeurs. En matière de produits bio il s’agit cependant d’étendre la réflexion à la provenance des produits, souvent fort éloignée. Sodexo, dans la ligne du Grenelle, tente de  contribuer au développement de la filière bio en France mais constate, qu’en dehors de la visibilité qu’elle leur procure, les agriculteurs ne semblent pas trouver un très grand intérêt à collaborer avec la restauration collective.

Se pose alors la question : « Pourquoi les acteurs ne se rencontrent-ils pas ? »

Olivier Roux, producteur d’huile d’olive(AFIDOL) fait part de sa volonté d’évoluer vers le bio et clame son ouverture à toutes les collaborations. Dans la filière de l’huile d’olive, l’atteinte d’une production véritablement bio reste aujourd’hui conditionnée par la preuve de l’efficacité d’un remède bio en cours de test pour vaincre certaines maladies des oliviers. Pour expliquer la difficulté de la « rencontre » des acteurs, Olivier Roux fait état d’un problème d’organisation lié au fait que beaucoup sont de très petits producteurs et que cette « atomisation » a un impact sur le coût des produits. Il s’étonne que les producteurs français, ne représentant que 2 % du marché, aient autant de difficultés à écouler leur production en France.

Sabine Masse, maison Masse, explique que le bio n’est pas une voie possible pour la production de foie gras mais que des démarches d’amélioration existent et que des progrès restent possibles. Sabine Masse considère que les labels, dont le Label Rouge, constituent un bon moyen de communication pour faire connaître la qualité des produits aux consommateurs et les rassurer sur le respect de critères d’alimentation et de traitement des animaux. Sabine Masse, dont la société assure  également une activité de distribution, pour répondre aux difficultés de la filière de l’huile d’olive française, rappelle que dans ce domaine également les labels peuvent avoir un impact positif mais reconnaît que les actions de marketing menées par les producteurs espagnols laissent peu de place à l’expression de la voix française.

Sylvain Sendra, chef du restaurant l’Itinéraire (Paris), adopte une position sans idéologie par rapport au bio et à l’approvisionnement local. Pour Sylvain Sendra, il s’agit toujours de faire la part des choses et de conserver une approche raisonnable qui permette de progresser, sans excès. Sylvain Sendra pose la question des contraintes de coût qu’impose la restauration collective aux producteurs et souhaiterait connaître la marge de manœuvre dont elle dispose pour intégrer des produits bio et/ou locaux.

Nicolas Bailleux, Sodexo, devant la diversité des cas, ne peut donner une décomposition des prix dans l’absolu mais mentionne les ratios habituels suivants pour les coûts d’un repas : 40% pour la matière première, 40% pour le personnel, 20% pour la structure et le fonctionnement de l’entreprise.

Cédric Dubost, Adjoint au Maire de Bègles, Délégué à l’Education, à l’Enfance et à la Cuisine Centrale, explique que les contraintes sur les prix se traitent différemment selon qu’il s’agit de la restauration publique ou privée. Dans le public, les surcoûts générés par la présence de produits bio et/ou locaux, peuvent être absorbés via des budgets dédiés. Il s’agit là d’une décision politique. Cependant, malgré la présence d’une volonté de le faire, certaines collectivités ne peuvent se permettre ce choix. Dans le privé, les surcoûts sont généralement répercutés sur le consommateur qui semble avoir progressé dans son degré d’acceptation à la participation dans une évolution des produits alimentaires. Les répercussions de la crise actuelle ne sont cependant pas favorables à cette progression.

Dans le cas particulier de Bègles, sur les 2000 repas servis quotidiennement, les produits bios représentent 22% en masse ; les produits locaux proviennent d’une distance inférieure à 250 km. Le consommateur participe au coût du repas à hauteur de 60% du coût total réel. Au-delà des préoccupations de santé publique, il s’agissait d’un véritable choix politique. Une des difficultés auxquelles se heurte la restauration collective est de susciter l’intérêt des producteurs de produits bio qui se satisfont tout à fait de leur marché actuel. Globalement, trois canaux d’approvisionnement s’offrent :  

La grande distribution, qui ne pose pas de problème en termes de quantités et de coûts ; les seuls préoccupations étant liées à l’origine des produits et à l’éthique

Les franchisés, dont Biocoop, qui ne posent pas de problèmes et commencent en outre à organiser leur propre distribution

Les organisations (GIE souvent) de petits producteurs qui commencent à peine à se structurer pour adresser la demande

Philippe Devaux, directeur Développement – direction  générale achats Elior, mentionne qu’Elior constate une augmentation de la demande pour les produits bio dans la restauration pour les collectivités et l’état. Il confirme que l’atomisation du secteur représente un des problèmes du bio pour Elior car, comment assurer 20000 couverts quotidiens face à ce peu de concentration des producteurs sans risques de déstabilisation ? Philippe Devaux signale qu’Elior, pour pouvoir organiser la production, établit les menus 6 mois à l’avance. Il signale également que la matière première représente environ 3 euros par assiette et que, par conséquent, la marge de négociation avec les producteurs individuels est insignifiante. Depuis quelques années, Elior rencontre des chambres d’agriculteurs qui n’existaient pas auparavant  et qui se sont constituées pour tenter de remédier au problème de l’atomisation.

Au regard des discussions sur la répercussion des éventuels surcoûts générés par la présence de produits bio et/ou locaux, Philippe Devaux dit que se pose au donneur d’ordre le problème de l’accusation d’une pratique discriminatoire en proposant des repas « pour riches » et des repas « pour pauvres ».

Nicolas Rouiller, Ingénieur Qualité, Groupe Elite Restauration, confirme que ce problème est réel. Par ailleurs, Nicolas Rouiller revenant aux difficultés de « rencontre » avec les acteurs du bio, ajoute que certains producteurs bio craignent que leur collaboration avec la restauration collective n’altère leur image. Sur le plan des approvisionnements locaux et bio, Nicolas Rouiller fait part d’un besoin d’évolution de la demande car, aujourd’hui habitué à une grande diversité alimentaire en toute saison, le consommateur doit se réapproprier la contrainte de la saisonnalité des produits agricoles.

Sébastien Bordas, Directeur des Achats, de la Qualité et de la Logistique McDonald’s France  expose la politique appliquée de longue date par l’enseigne : 75% des approvisionnements (blé, pomme de terre, salade, bœuf, poulet) viennent de France et sont effectués directement auprès des agriculteurs, sans intermédiaires. En outre, 40% des agriculteurs sont fournisseurs de McDonald’s depuis 20 ans.  McDonald’s France accorde une grande importance à la fidélité de ses fournisseurs et contractualise sur des périodes de 3 ans (pour être en phase également avec la loi de modernisation agricole) : les prix sont fixés pour la période avec des portes de sortie possibles pour tenir compte des aléas climatiques qui peuvent affecter le secteur. Sébastien Bordas fait également état de la demande croissante de traçabilité de la part de clients à laquelle McDonald’s France est capable de répondre en 3 heures.

Par ailleurs, McDonald’s France a réalisé un Bilan Carbone® en 2005 qui a montré que les émissions de gaz à effet de serre étaient causées à hauteur de 20% par le fonctionnement de l’entreprise, 20% par les déplacements des clients et le solde par l’amont agricole … dont une grosse partie provient de la viande de bœuf. Pour faire évoluer ses fournisseurs vers une agriculture générant moins d’impacts environnementaux négatifs, McDonald’s France a lancé, avec la filière, des travaux auxquels contribue notamment l’INRA.

 

Jean-Luc Reymond, chef exécutif, Le Méridien, Starwood Hotels, expose la démarche d’approvisionnement local initiée par la volonté d’engagement des chefs pour un menu baptisé « 100% local ». Cette démarche, qui consiste à proposer un menu composé à partir de produits locaux, est limitée aux restaurants. Elle n’est appliquée dans l’activité banquet que lorsque le nombre de couverts est inférieur à 200. Les producteurs sont mis en avant sur la carte. Cette information suscite l’intérêt des clients et la formule, malgré un surcoût, connait le succès. Lire également :

Pour cette démarche, l’enseigne a surtout voulu ré-établir une chaine humaine et a rendu visite aux producteurs sélectionnés dans un rayon de 250 km. Les engagements portent sur des quantités « raisonnables » afin de s’affranchir des problèmes de rupture de livraison, d’une part, et d’éviter une pression vers l’intensification (éventuellement par des moyens peu respectueux de l’environnement) de la culture, d’autre part.  En matière de logistique, Jean-Luc Reymond a soulevé le problème de l’acheminement des produits provenant d’une multitude de petits producteurs et la nécessité de les inclure dans leur mode de transport général.

 

Alain Alexanian, cuisinier "durable" (Lyon), consultant, qui utilise 40 % de produits bio, ne communique pas cette information sur la carte mais constate que la qualité des mets conduit souvent les convives à l’interroger sur les produits qu’il utilise ; une occasion unique d’établir un contact « éducatif ». Alain Alexanian rappelle toutefois qu’en France, le bio ne représente que 2,5% de l’ensemble de la production agricole et qu’il existe un grand écart dans les relations de pouvoir que les restaurateurs peuvent exercer. Les grands de la restauration commerciale et collective ont évidemment un poids beaucoup plus important pour influencer les modes de production agricole dont il signale qu’ils se sont améliorés dans les 20 dernières années. Il partage ce point de vue avec Sébastien Bordas, McDonald’s, et convient également que la fidélisation est indispensable sur ce long chemin à parcourir. À cet égard, un participant rappelle l’effet désastreux des appels d’offre annuels tirés exclusivement par les prix et qui ne permettent pas aux agriculteurs de mettre en œuvre des démarches de progrès.

Adeline Cœur, Responsable Partenariats Entreprises, Association Max Havelaar France, a été  interpelée sur l’ambiguïté perçue entre les buts poursuivis par le commerce équitable et les démarches d’approvisionnement local. Pour Adeline Cœur cette ambiguïté n’existe pas car les produits issus du commerce équitable sont majoritairement des produits dont la culture n’est pas compatible avec les conditions climatiques locales de la France. À cet égard,  Max Havelaar a un discours favorable aux chaînes d’approvisionnement local lorsque les modes de production des produits s’accordent aux conditions locales sans impacts négatifs sur l’environnement. Adeline Cœur insiste aussi beaucoup sur le besoin d’éducation et sur le but ultime qui est de payer un prix décent aux producteurs où qu’ils soient.

David Gau, Genos, intervient pour mettre en avant les difficultés particulières de la logistique pour les produits alimentaires (saisonnalité, délais de péremption, chaîne du froid…) et plus particulièrement pour les produits en provenance d’une multitude de petits producteurs locaux.  Il rappelle que les solutions nécessitent une réflexion globale qui inclue toutes les possibilités de mutualisation et qui, ultimement, pose la question du conditionnement. Cette remarque a entrainé un début de discussion sur l’importance de l’emballage, générateur de place dans les véhicules utilisés pour le transport mais également générateur de déchets aujourd’hui mal gérés. Ce vaste sujet mériterait un débat à part entière.

Antoine Sauvage, directeur Développement durable chez Courtepaille, interrogé sur la problématique de la viande fait part des démarches engagées par Courtepaille mais rappelle que le cœur de l’offre de l’enseigne, bâtie autour de la viande grillée, ne peut ni facilement, ni brutalement changer. De plus, il mentionne que les démarches entreprises en interne, suite à un premier Bilan Carbone® dont les résultats sont similaires à ceux de McDonald’s en termes de postes contributeurs aux émissions de gaz à effet, se sont malgré tout focalisés en premier lieu sur les actions liées au fonctionnement de l’entreprise parce que les leviers à mettre en œuvre sont mobilisables en interne. Actionner les leviers qui impliquent les fournisseurs demande une conviction interne forte et une volonté d’agir sur le long terme.

Jean Fèvre, CCI 94 et en charge du projet Nutripole, a énoncé les objectifs de ce projet où la Chambre de Commerce et de l’Industrie de Paris et Rungis se donnent pour mission de jeter les bases de l’approvisionnement futur des mégalopoles. Jean Fèvre a expliqué les limites du modèle actuel et présenté les premières pistes de réflexion, s’étant donné comme objectif de trouver les voies économiquement et éthiquement les plus favorables, c'est-à-dire sans faire porter l’effort d’économie sur le seul producteur, chainon le plus amont de la filière. Les idées de tous les participants au petit déjeuner seront les bienvenues dans le cadre de ce projet.

A lire également sur Restauration21 :

Les restaurants parisiens Starwood veulent s’engager sur le local.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/04/les-restaurants-parisiens-starwood-veulent-sengager-sur-le-local.html

« La définition d’une alimentation durable serait utile non seulement pour les consommateurs mais pour la filière toute entière ».

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/01/-la-d%C3%A9finition-dune-alimentation-durable-serait-utile-non-seulement-pour-les-consommateurs-mais-pour.html

Approvisionnement local, nutrition et durabilité : les 3 tendances gagnantes pour 2010 selon l’américaine National Restaurant Association.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2009/12/approvisionnement-local-nutrition-et-soutenabilit%C3%A9-les-3-tendances-gagnantes-pour-2010-selon-lam%C3%A9ric.html

Bio : La problématique de l’approvisionnement.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/02/bio-la-probl%C3%A9matique-de-lapprovisionnement-.html

Une charte du DD pour les cuisiniers signée Alain Alexanian en partenariat avec le WWF.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2009/12/une-charte-du-dd-pour-les-cuisiniers-sign%C3%A9e-alain-alexanian-en-partenariat-avec-le-wwf.html

Passer en bio en restauration collective, combien ça coûte ?

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/02/passer-en-bio-en-restauration-collective-combien-%C3%A7a-co%C3%BBte-.html

Des produits locaux sur les cartes… l’idée creuse son sillon à Paris.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/04/des-produits-locaux-sur-les-cartes-lid%C3%A9e-creuse-son-sillon-%C3%A0-paris.html

Starbucks : 100 % de son café espresso labellisé Faire Trade / Max Havelaar au 2 mars 2010 en France et en Europe.

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/03/starbucks-100-de-son-caf%C3%A9-labellis%C3%A9-faire-trade-max-havelaar-au-2-mars-2010-en-france-et-en-europe.html

06/05/2010

Restauration21 sur L’Hôtellerie-Restauration

 A lire sur le site de L’Hôtellerie-Restauration : l’article de Julie Gerbet intitulé « Approvisionnement durable : des bonnes pratiques à partager »

http://www.lhotellerie-restauration.fr/journal/restauration/2010-05/Approvisionnement-durable-des-bonnes-pratiques-a-partager.htm

30/04/2010

ECOCERT présente l’ESR, un nouveau référentiel « Equitable, Solidaire et Responsable »

Ecocert équitable ECOCERT (organisme de contrôle et de certification agréé par l’Etat) dont le cœur de métier  consiste à contrôler sur le terrain la bonne application du Règlement européen de l’agriculture biologique par les producteurs et les fabricants,  met en place un référentiel qui allie les notions de commerce équitable et de bio, pour les produits alimentaires, cosmétiques et textiles. B Il s’adresse à des opérateurs souhaitant valoriser leur implication dans des projets alliant agriculture biologique et commerce équitable. La traçabilité est garantie tout le long de la filière, les produits étant contrôlés à la fois selon les règles de l'agriculture biologique et celles du commerce équitable.

Pour que le produit final puisse bénéficier de l’appellation «Ecocert Equitable», quatre grands principes doivent être respectés par les opérateurs des
filières :

En matière de responsabilité environnementale, le référentiel ESR impose l’adoption de bonnes pratiques tout le long des filières: modes de production biologique, protection de la biodiversité, vigilance sur les aspects énergétiques, la gestion de l’eau et des déchets…

En matière de responsabilité sociale, dans les pays de production, les conditions de travail fixées par les conventions de l’OIT (Organisation Internationale du Travail) doivent être respectées : absence de travail des enfants, non discrimination, liberté d’association et d’expression, existence d’un salaire décent… Ce contrôle s’effectue aussi bien au niveau des organisations de producteurs que des usines de fabrication.

En matière de solidarité économique, les importateurs des filières ESR s’engagent dans un projet de solidarité sur le long terme dont l’objectif est le développement social, technique et économique des communautés bénéficiaires. Ils s’engagent sur un prix minimum permettant aux producteurs de bénéficier de prix stables et d’investir pour l’avenir. De plus, ils financent un fonds de développement permettant l’amélioration de la qualité de vie des producteurs et de leurs familles. Enfin, un appui technique est apporté aux structures de production, permettant la valorisation des savoir‐faire techniques locaux, l’amélioration de la qualité, le soutien à l’organisation des
producteurs …

En matière de transparence, le consommateur final d’un produit « Ecocert Equitable » a accès à des informations détaillées concernant l’origine géographique du produit, le contexte économique, social et environnemental dans lequel il a été produit, et des aspects plus précis concernant le prix équitable, le pourcentage d’ingrédients équitables… ECOCERT contrôle que ces informations se retrouvent bien sur l’étiquette du produit fini ou sur le site internet de la marque.

ECOCERT intervient directement dans près de 80 pays, par le biais de ses filiales implantées à l’étranger, pour contrôler et certifier des produits, systèmes et services, principalement dans le secteur environnemental.

29/04/2010

Malongo relance la caféiculture à Sao Tomé et Principe

Malongo, premier torréfacteur de cafés issus du commerce équitable labellisés Max Havelaar en France,  confirme son engagement dans le commerce équitable en développant un partenariat original avec Sao Tomé et Principe, un des plus petits pays d’Afrique (superficie : 1001 km²) situé dans le golfe de Guinée à 350 kms des côtes du Gabon.

Le projet élaboré par Malongo prévoit la mise en place d’un programme de  développement global ayant pour objectifs de relancer la production de café pour atteindre 300 tonnes par an d’un grand cru d’arabica, et de renforcer l’agriculture vivrière et de mettre en valeur un patrimoine historique unique au monde, la roça (plantation) de Monte Café.

Le  projet s’est concrétisé grâce à l’appui de bailleurs de fonds internationaux tels que le Fonds International de Développement Agricole (FIDA) et, l’Agence Française de Développement (AFD).

Un programme d’appui sera mis en place et appliqué pendant 2 cycles de 3 ans. Le premier cycle, démarrant dès cette année, permettra l’émergence d’une filière café organisée respectant le cahier des charges de FLO/Max Havelaar et les pratiques de l’agriculture biologique. Le deuxième cycle visera  l’indépendance financière et l’autonomisation progressive de la coopérative de caféiculteurs.

25/04/2010

Des produits locaux sur les cartes… l’idée creuse son sillon à Paris

Localbiobag Xavier Denamur, restaurateur parisien, et Xavier Guille, locavore convaincu et créateur de l’appli-jardin(1), ont un projet ambitieux : convaincre les restaurateurs parisiens qu’il est possible de mettre à leurs cartes des produits agricoles cultivés dans le bassin parisien. Pour joindre le geste à la parole, ils lancent le Localbiobag, une proposition de panier de légumes bio locaux et de saison, cultivés à La ferme « Les plaisirs du jardin » à Cergy (Val d’Oise) à 30km de Paris, destinés aux particuliers et vendus à la Belle Hortense, l’un des établissements du premier. C’est cette  démarche « circuit court » que les  deux Xavier ont décidé d’étendre vers  les restaurateurs.

«Tout le boulot que l'on met en place consiste effectivement à amener les restaurateurs à acheter des produits bio, locaux et de saison dans des proportions acceptables pour ne pas à avoir à augmenter leurs prix. Il s’agit de 10 à 20% de plats ou de produits bio inclus dans leurs menus sur lesquels ils pourront communiquer et constater l'impact que cela peut avoir sur leur fréquentation et la demande de la part de leurs clients.  Et ils seront fournis par  les agriculteurs » explique Xavier Denamur. Côté approvisionnement,  l’idée et le challenge consiste à trouver des d'agriculteurs en nombre voulant travailler en direct avec les restaurateurs. « D’un côté, les agriculteurs sont isolés et de l’autre, les restaurateurs  ne savent plus où commander et comment organiser cette filière, complète Xavier Guille, la mise en place de notre réseau est  aussi de un moyen d’identifier  quels sont les mécanismes qui freinent le développement de cette économie alors que la demande de la part des clients est grandissante ».

Leur cible : les bistrots et restaurants dans un rang de prix abordable moins de 40 euros par personne. « Le but consiste à tirer les restaurateurs vers le haut et à promouvoir notre secteur avec une image positive autour de la table avec la transparence sur les produits fournis, la qualité de l'accueil, le cadre, le respect des législation, la politique salariale », poursuit  Xavier Denamur.

 Crédit photo: Robert Hunter pour rebusparis.com

http://www.lesplaisirsdujardin.com/

www.appli-jardin.com

Le Localbiobag  c’est , par exemple,1 botte de persil, 1 botte thym, 1kg pomme de terre ditta, 1 radis noir poids d'horloge 400g, 1 salade rougette de Montpellier 200g, 1 botte de petits oignons blancs 500g, 1 botte de radis  roses 400g, 200g d'épinards, 200g de jeunes pousses de Blette, 1 botte d'oseille 100g. Le contenu du panier change toutes les semaines, en fonction des produits récoltés. 16 euros sur réservation.

(1) 1er coach de potager pour téléphone intelligent (Iphone)

19/04/2010

Une Commission Nationale du Commerce Equitable (CNCE) sera mise en place le 22 avril

Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et moyennes entreprises, du Tourisme, des Services et de la Consommation et Chantal Jouanno, secrétaire d’État chargée de l’Écologie, installeront, jeudi 22 avril, une Commission Nationale du Commerce Equitable (CNCE). Sa mission : reconnaître les organismes de commerce équitable, sur la base de critères sociaux et environnementaux et apporter aux consommateurs la garantie des pouvoirs publics sur la fiabilité et l’authenticité des démarches de commerce équitable. Elle sera composée de représentants des administrations, d’organismes de commerce équitable, d’associations de consommateurs, d’associations de solidarité internationale et d’entreprises.

15/04/2010

Une « Charte 100 % local » entre METRO Cash&Carry France et Légumes de France

Metro Légumes de France Les prises de position en faveur du 100 % local se multiplient. Mercredi 14 avril, METRO Cash&Carry France et Légumes de France ont signé la « Charte 100% Local », sous le parrainage du Ministre de l’Agriculture, Bruno Le Maire. C’est la première initiative mise en place entre une enseigne de distribution nationale et une fédération. Elle garantit l’approvisionnement d’entrepôts METRO Cash&Carry France en légumes cueillis le matin même ou la veille au soir dans des exploitations situées à moins de 50 kilomètres. Un contrat-cadre est signé avec chacun des producteurs comme Christian Vanpoucke, exploitant  à « Chemin de Villeroy » à Chailly-sur-Bière (Seine-et-Marne).  Le nouvel approvisionnement sera tout  d’abord mis en œuvre sur  trois sites-pi.pnglote (Paris, Tours et Colmar) avant d’être étendue dans toute la France où l’enseigne de distribution compte 91entrepôts en libre service. « Ce partenariat est un véritable engagement en faveur d’une proximité équitable avec nos producteurs et permet de valoriser la richesse des produits locaux », a commenté Pascal Gayrard, Directeur Général de METRO Cash&Carry France.

08/04/2010

Les restaurants parisiens Starwood veulent s’engager sur le local

Les chefs des six restaurants parisiens (L’Orénoc au Méridien Etoile,  Montparnasse 25 du Méridien Montparnasse, Le Justine au Méridien Montparnasse, Le First, restaurant boudoir paris au Westin Paris, Le Jardin des Cygnes au Prince de Galles, Les Etoiles au Sheraton Paris Airport Hotel & Conference Centre) des hôtels Starwood Hotels & Resorts proposent, en complément de  l'offre "classique",  un menu 100 % local dont l’approvisionnement est réalisé dans un rayon 200 km à vol d’oiseau autour de la capitale. Soit un périmètre plus large que celui choisi par les locavores américains, afin « de ne pas se priver de producteurs de qualité » ainsi que l’explique le chef exécutif Jean-Luc Reymond. Poissons, viandes, poulets, produits maraîchers, fromages, confitures, ils ont  sélectionné, après visite des exploitations,  15  producteurs.

Aucune négociation de prix

 « Nous leur achetons leurs produits à un prix supérieur de 20 à 30 % à celui pratiqué en grande distribution, mais cela n’engendre pas de surcoût au niveau global dans la mesure où nous sommes sur des petits volumes  par rapport à l’ensemble de notre offre de restauration» précise Jean-Louis Reymond. Un menu 100 % local est proposé dans chacun des 6 restaurants, leur composition étant différente selon les sites (45 à 59 euros). Quelques plats du room service reprennent le principe ainsi que quelques produits des petits-déjeuners. Une offre commerciale banquet avec un menu  circuit court est en cours de finalisation, limitée à 200 personnes afin que l’approvisionnement ne soit pas remis en cause par de trop grandes quantités.

« Notre limite, c’est la quantité que l’on maîtrise, insiste le chef exécutif,  car nous sommes sur des volumes de restauration et non de banquet ». Starwood a mis en place un partenariat avec ses fournisseurs et distributeurs afin qu’ils référencent les produits 100 % locaux et assurent leur livraison. « En s’appuyant sur leur logistique, nous restons dans notre cahier des charges » précise Jean-Luc Reymond.  Par exemple, l’omble chevalier est distribué par Neva Food.

Production dédiée

Installé à Chailly-en-Bière (77), Philippe Josse, maraîcher, a pu recommencer à cultiver panais, rutabagas,  asperges, navets et choux divers, produits dont il avait abandonné la production faute de rentabilité. « C’était bien la première fois que des équipes de restaurant venaient nous rendre visite et s’intéresser à e que nous pouvions faire avec eux», déclare-t-il ravi. La « première » récolte aura lieu dans les semaines à venir, pour une quantité moyenne de 300 kg par type de produits. Tout comme les autres produits,  les légumes nouveaux de Philippe Josse  seront mis en valeur sur la carte des restaurants ainsi que sur le site internet www.100local.fr.

100 % local Mercredi 7 avril, le chef exécutif Jean-Luc  Reymond  a convié « ses » producteurs  à présenter leurs produits au Méridien Montparnasse à Paris, dont le maraîcher Philippe Josse.

 

 

 

 

 

Parmi les producteurs :

·     Jean-Luc Poujauran, Pain Poujauran, Paris, 3 km ;

·     Famille Caboulet, Berry Viandes, Pays d’Auge, 150 km ;

·     André et Bernard Pelletier, Lapin Bois Rouvray, Favières, 90 km (Eure et loir) ;

·     Gabriel Borde, Pisciculture des Puits Tournés, Métigny, 125 km ;

·     Séverin Leborgne, Domaine Aquacole de Fréchencourt, 123 km ;

·     Claudine Rouzaire, Fromagerie Rouzaire, Tournan-en-Brie 34 km ;

·     Fromagerie Savall, Châteauneuf sur Loire, 160 km ;  

·     Gaec Brianchon, fromage Cœur de Neufchâtel, Nesle Hodeng, 112 km ;

·     La Ferme des 30 arpents, beurre, crème et brie, Favières, 33 km ;

·     Philippe Josse, maraîcher, Chailly-en-Bière, 58 km ;

·     Alfred Gratien, Champagne Alfred Gatien, Epernay,  119 km ;

·     Hubert Piel, Vin du Clos Saint-Fiacre, Mareau-aux-prés, 119 km ;

·     Domaine Moreau-Naudet, vins, Chablis, 158 km ;

·     Michel  Quenioux, Domaine de Veilloux, Cheverny, 165 km ;

·     Andrésy Confiture, confiture de saison, Maurecourt, 26 km ;

Crème cresson fines herbes

 

 

 

 

 

Crème de cresson, fines herbes.

A lire également sur Restauration21 :

« Des restaurateurs américains locavores »

https://www.restauration21.fr/restauration21/2009/11/des-restaurateurs-am%C3%A9ricains-locavores-.html

« Les points clés de l’approvisionnement durable en restauration : assistez au petit déjeuner débat le 4 mai 2010 »

https://www.restauration21.fr/restauration21/2010/03/les-points-cl%C3%A9s-de-lapprovisionnement-durable-en-restauration-assistez-au-petit-d%C3%A9jeuner-d%C3%A9bat-.html

05/04/2010

L’Auvergnat Cola enrichit sa gamme d’une limonade bio

Mardi 13 avril 2010 Jean-Philippe Nicolaux, le créateur de l’Auvergnat Cola, débouchera la 2 000 000e bouteille de ce soda régional et présentera les deux derniers-nés de la gamme : l’Auvergnat Cola canette 33 cl et la limonade bio.  Lancé en 2009 au Salon de l’Agriculture, l’Auvergnat Cola fête un premier anniversaire prometteur. Malgré un contexte difficile, l’activité économique supplémentaire générée par  l’élargissement de la gamme a permis le maintien de l’effectif et la création de 2 emplois supplémentaires. Les chiffre sont éloquents  :  1 500 000  litres, 2.000 palettes de bouteilles 1,5 litre, 1 728 palettes de 33 cl et 80 camions qui ont livré 250 grossistes et centrales d’achat.  15 cafés et restaurants ont mis sur leur carte, en exclusivité, la nouvelle boisson auvergnate.

Renseignements : http://www.auvergnatcola.com/

Auvergnat Cola
Jean-Philippe Nicolaux débouchera le 13 avril prochain la 2 000 000e bouteille de L’Auvergnat Cola.

La gamme Auvergnat Cola : 1,5 litre Auvergnat Cola Regular – 33 cl Auvergnat Cola Regular / 1,5 litre Auvergnat Cola zéro – 33 cl Auvergnat Cola zéro / 25 cl Auvergnat Cola bouteille verre – 33 cl Auvergnat Cola canette Regular / 1 litre Limonade bio (sucre issu de l’agriculture biologique)

29/03/2010

Les points clés de l’approvisionnement durable en restauration : assistez au petit déjeuner débat

Restauration21 et Génos organisent un petit-déjeuner débat mardi 4 mai 2010, au restaurant Quinoé, 59, rue des Mathurins, Paris VIIIe, de 9 heures à 11 heures.

Mardi 4 mai 2010, Restauration21, le blog d’informations sur le développement durable en restauration, et  Génos, cabinet de conseil, organisent un petit-déjeuner d’échanges de  bonnes pratiques entre les différents acteurs : restaurateurs, opérateurs, logisticiens, directeurs des achats. Le thème : l’approvisionnement durable en restauration.

Les points abordés seront les suivants

·     Les circuits courts versus les circuits traditionnels

·     Les produits équitables : quelle est leur place actuelle dans les approvisionnements ?

·     Le bio : comment la restauration collective peut-elle servir d’exemple ?

·     Un focus sur la viande : acheter de la viande française, à quelles difficultés se heurte-t-on ?

·     Quelles « solutions logistiques » mettre en place : modalités de transport, collaboration client-fournisseur, gestion de flux retours, entreposage du « froid »

·     La traçabilité : enjeux et solutions de la supply-chain agro-alimentaire.

Les grands témoins seront :

·     Joaquin Muñoz, Directeur France Max Havelaar,

·     Jean Fevre, CCI 94 en charge du projet Nutripôle,

·     Nicolas Bailleux, Directeur Qualité et Développement Durable, Sodexo France

·     Yves-Marie Le Bourdonnec, boucher des chefs étoilés parisien, pour le focus sur la viande,

·     Sylvain Sendra, restaurateur, Restaurant Itinéraires Paris,

·     Nicolas Rouiller, Ingénieur Qualité, Groupe Elite Restauration,

·     Gérald Kapski, conseiller indépendant logistique,

·     David Roger, conseiller pour des achats responsables.

 

Renseignements et inscriptions : restauration21-genos@genosconseil.com

Participation sur inscription seulement : 10 euros, facture sur demande.

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