28/12/2009
Xavier Denamur propose plus de DD dans les CHR contre un retour à la TVA à 19,6%
Parmi les dix propositions du médiatique restaurateur parisien Xavier Denamur (La Belle Hortense, les Philosophes…) qui milite pour un retour de la TVA à 19,6 %, 3 sont consacrées à la mise en place du développement durable en restauration : défense des produits alimentaires et transparence sur leur contenu, réduction de l'empreinte écologique des restaurants. Selon lui, le passage à un taux de TVA supérieur permettrait de financer les démarches suivantes :
· Créer une classification des produits servis pour renseigner le consommateur (frais ou pas, fabriqué sur place ou pas)
· Veiller à la réduction de l’empreinte écologique de ces entreprises, les plus polluantes des commerces de détails (favoriser le tri, la réduction des emballages, l’emploi de produits frais par exemple)
· Informer et lutter contre le développement des produits saturés en gras, sel ou sucre ayant des conséquences sur la santé et les finances publiques et communiquer sur le rôle d’exemplarité de la vraie restauration en matière de pratiques alimentaires.
En attendant, le patron affiche ses convictions sur les sacs en papier recyclable (en provenance de forêts éco-gérées des Landes) de son affaire La belle Hortense : « Sa fabrication en France permet de limiter le coût carbone de son transport (…). Consommer intelligent, c’est préserver notre potentiel d’avenir ». Sur la première page de ses cartes figure son manifeste “contre la baisse de la TVA” dans lequel il engage ses clients à “préférer les restaurants qui rémunèrent bien leurs salariés, choisissent des produits frais”. Provocateur Xavier Denamur ? Réponse le 26 janvier 2010. Le patron restaurateur organisera à Paris les « vrais états généraux de la restaurations » à la Bourse du Travail à République. Renseignements sur www.lesvraisetatsgenerauxdelarestauration.fr
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Autant mettre en place des mesures de développement durable dans la restauration peut paraître bien venu, autant je ne suis pas certain que recommencer les débats sans fin sur la question de la tva soit bien avisé. La tva a été baissée et cela fait longtemps que les restaurateurs attendaient çà face aux concurrents européens et aux fast foods….
Etait-il plus avisé de croire ou faire croire que la baisse de la TVA réglerait tous les problèmes de la restauration?
Permettez-moi Hubert de reprendre vos affirmations et de vous demander de réfléchir à vos certitudes.
« les restaurateurs attendaient çà face aux concurrents européens » of course un Berlinois choisira d’aller plutôt en France qu’en Italie pour passer ses vacances en ayant au préalable sous pesé l’influence du taux de TVA dans son budget ou encore il est évident que les Bruxellois passent régulièrement la frontière le midi pour manger moins cher chez nous… Inutile d’aller plus loin dans cette démonstration mais votre argumentaire formaté par la rhétorique officielle ne tient pas la route.
« et aux fast foods…. » le discours de Nicolas Sarkozy à ce sujet lors de sa dernière conférence de presse semble avoir fait des dégâts collatéraux. Permettez-moi de rectifier le tir, les fast food avaient une TVA à 19.6% sur place et 5.5% à emporter comme la restauration traditionnelle d’ailleurs, où était l’injustice et le scandale dont parle le Président en fustigeant cette pauvre journaliste de Paris Match? Je vous recommande de lire ma dernière tribune sur Rue89 à ce sujet, cela vous permettra peut-être de trouver à l’avenir des arguments tangibles pour justifier cette mesure phare du gouvernement et d’emprunter le chemin de l’éthique dans la dialectique contrairement à l’exemple que nous montre le chef de l’Etat lors de cette conférence de presse sur le Grand Emprunt pendant laquelle il accordera 6 minutes à un sujet qui l’intéresse mais qui visiblement n’a toujours pas compris. http://eco.rue89.com/2009/12/15/si-sarkozy-allait-chez-mcdo-il-parlerait-autrement-de-la-tva-130193
La restauration comme l’économie tout entière a besoin de transparence pour devenir durable, participez à relever le débat et à faire entendre autre chose que la langue de bois.
La baisse de la tva pourrait (…, ndlr)par exemple permettre aux restaurateurs de s’approvisionner sur le marché bio et soutenir l’effort, engagé par les citoyens eux-mêmes, en faveur des circuits courts, d’une alimentation saine et respectueuse de l’environnement et d’échanges commerciaux équitables. J’ai été invité à participer au VEGR et j’attends avec impatience une mobilisation réelle sur ce thème. Je soutiens cette initiative qui a le mérite de faire parler d’elle ET de réunir de manière transversale les gens responsables et concernés par l’acte de se nourrir.