Le restaurant coopératif Baraka remet le couvert

C'est reparti pour le restaurant Baraka, situé à Roubaix
(59). Ouvert en janvier 2012, fermé ensuite à cause d'un incendie criminel, le
restaurant coopératif fonctionne de nouveau depuis début décembre.  9 mois de travaux ont permi de redonner au bâtiment ses
caractéristiques techniques : basse consommation (labellisation à venir),
façade en bois issu de forêts locales (dans un rayon de 200 km), isolation en
paille, terrasse de plantes sur le toit.

Sur deux niveaux, Baraka peut
accueillir quelques 80 convives au déjeuner. Une bonne partie de la carte, élaborée
par Caroline Blondeau (une ex-graphiste qui a passé un CAP de cuisine) est bio
: épicerie sèche, légumes, boissons. "D'ici  5 ans, nous espérons proposer une carte 100 %
bio, ce qui suppose que nous parvenions à réduire les coûts d'achats en
particulier sur les produits laitiers bio et la viande" précise Pierre
Wolf, le gérant de la coopérative et ancien président de l'Université populaire
et citoyenne.

A la carte :  une
entrée, deux plats du jour et un dessert, renouvelés tous les jours. "Ceci permet de réduire au maximum les
stocks et les invendus, mais aussi de garantir un service rapide et donc une
rotation des places, puisque l’ensemble des mets est prêt à servir
à l’ouverture du restaurant", complète le gérant.

 En phase de
démarrage, le restaurant a l'objectif de servir 70 clients au déjeuner et de
réaliser, sur son premier exercice, un CA de 
300 000 € environ.

"Les bénéfices
que nous parviendrons à dégager seront consacrés à augmenter les salaires et à
embaucher des salariés supplémentaires en contrat de travail de droit commun",
poursuit Pierre Wolf. L'ensemble est porté par une Scic, société coopérative
d'intérêt collectif de 98 sociétaires, qui a fait construire l'immeuble et
exploite le restaurant et les
salles de séminaire.

Le gérant
étudie la mise en place d'une offre de plats en VAE, les "invendus"
du service du déjeuner. Au sein de l'équipe deux personnes en salle sont issues du
restaurant associatif et chantier -école l'Univers. Une dizaine de personnes
employées pour l'essentiel en contrat y préparent et servent 110 repas par
jour, cinq jours par semaine, onze mois par an, à des personnes vivant des
minima sociaux, dans le quartier de l'Epeule à Roubaix.