Le Chèque Déjeuner vecteur de Développement durable

Fondé en1964, le Groupe Chèque Déjeuner, n°3 mondial sur le
marché des chèques et cartes de services prépayés,  est une coopérative.  Son fonctionnement est participatif.  La RSE du groupe a été évaluée en 2012 par le
Bureau Véritas selon le référentiel ISO 26000.

Questions à  Catherine Candella, Directrice RSE du Groupe
Chèque Déjeuner

Restauration 21 – De
quelle manière l'esprit coopératif du groupe Chèque Déjeuner imprègne-t-il sa
politique commerciale ?

Catherine Candella
– Nos commerciaux sont formée dans l'acte de vente à une certaine éthique des
affaires. Nous sommes sur une dimension collective de l'acte de vente. La part
variable de la rémunération d'un commercial est limitée même si elle reste
stimulante , en revanche, la partie fixe est élevée. Le Groupe Chèque Déjeuner
a choisi de faire reposer sa réussite économique sur l'équité, de par ses
statuts mais aussi au niveau de toutes les autres sociétés du groupe. Les
salariés bénéficient d'une participation et d'un accord d'intéressement
proportionnels aux résultats de chaque filiales. C'est un modèle économique
atypique à l'heure actuelle. Pas de cotation en bourse mais un développement
réalisé en auto financement. Quand il y a des bénéfices, ils sont redistribués
égalitairement entre les salariés de la coopérative.

R21 – Les titres
papiers véhiculent-ils ces valeurs ?

C.D. – Le chèque
déjeuner est un produit à vocation sociale qui défend le pouvoir d'achat des
salariés et apporte du chiffre d'affaire aux restaurateurs. Pour être cohérents,
nous avons décidé de passer les titres en 100 % papier PEFC et d'origine
française. Les couvertures des chéquiers sont certifiées PEFC, nous sommes en
train de construire une chaine d'approvisionnement en papier français pour les
fonds de chèque, avec nos papetiers. Nous serons prêts courant 2013. Les
impressions sont réalisées dans notre bâtiment [le siège est à Gennevilliers,
ndlr]. Au final, nous aurons le label Origine France Garantie. C'est une
opération à iso coût pour le groupe et gagnant-gagnant avec les papetiers que
nous avons épaulés dans cette démarche. La réorganisation de cette chaine de
production nous a pris 2 ans. Les 1,2 millions d'utilisateurs français auront
entre les mains un produit responsable, français et respectueux de
l'environnement.

R21 -Quel type de
relation entretenez-vous avec les restaurateurs ? Comment concilier l'intérêt
du consommateur et celui du restaurateur ?

C.D.  – Nous sommes dans une relation de
partenariat. Le chèque déjeuner rend un service aux restaurateurs. Avec le QR
code, nous leur offrons plus de visibilité sur internet. Le chèque déjeuner,
pour le client, représente le droit de manger un repas chaud assis. C'est un avantage
social que nous défendons. Le paiement en GMS de produits alimentaires avec un
chèque déjeuner doit être encadré  pour
ne pas remettre en cause le principe du temps de repas. Autre exemple, nous
sommes prêts pour le titre digital mais nous ne voulons pas que cela se fasse
au détriment des utilisateurs. C’est pourquoi nous préférons attendre de
connaitre la position du législateur.

R21 – La crise
compromet-elle l'avenir du chèque déjeuner ?

CD – Les valeurs
nominales des titres prépayés augmentent. C'est une façon pour les entreprises de
donner du pouvoir d'achat à leurs salariés quand les hausses de salaire sont
difficiles à accorder. Le Chèque Déjeuner est un outil de dialogue social
qu'elles privilégient en période de crise.