23/10/2013
Les distributeurs-grossistes en boissons s’attaquent à la gestion des emballages « perdus »
Les distributeurs-grossistes en boissons assurent auprès de leurs clients des CHR la collecte des emballages re-remplissables (aussi appelés « consignés »). Fûts métalliques en inox, bouteilles en verre consignées, ils les acheminent auprès des conditionneurs en vue de leur réutilisation. La consignation de ces deux formats permet d’économiser l’équivalent de 500 000 tonnes de déchets par an. En parallèle, les établissements du circuit CHD utilisent des emballages boissons perdus (verre, PET, carton, canette en acier), c’est à dire à usage unique, qui finissent à la poubelle dans les déchets ménagers, au mieux dans un bac de collecte adapté à la nature de l’emballage, pour le verre par exemple. Plusieurs milliers de tonnes par an sont prises en charge par le service public, soit, selon l’ADEME, 85 % des emballages perdus de boissons.
La Fédération nationale des boissons (FNB) engage une réflexion sur la reprise des emballages de boissons perdus auprès de ses clients via la logistique retour déjà mise en oeuvre pour la récupération des emballages réutilisables et sur leur envoi vers leurs filières de recyclage. Jusqu’à 400 000 tonnes d’emballage dit perdus pourraient être repris en logistique retour à l’échelle nationale. « Nous lançons le service et il appartient a chaque entreprise de définir son offre de service » souligne Laure Bomy, directeur général de la FNB.
Le circuit de reprise et de reconditionnement des emballages en CHD représenterait, selon la FNB, entre 2 et 3 milliards de rotation d’emballages par an. La FNB mise sur 150 entreprises engagées dans un service de reprise de tout type d’emballage de boissons d’ici à 3 ans, selon les engagements affichés sur 2014-2016 dans sa première Charte Développement Durable.
Co-financée par la FNB, l’ADEME et Adelphe (filialed’Eco-Emballage), une étude montre que la facture s’élèverait à 51 M€ environ pour collecter et traiter la totalité du gisement estimé des déchets de boissons perdus via la logistique retour. Un coût à la charge de la filière CHR mais qui pourrait être inférieur au coût engendré par la collecte en porte à porte par les collectivités. Ce qui selon Laure Bomy devrait se traduire soit par des économies financières pour les professionnels en regard des sommes dépensées actuellement pour la reprise des déchets de boissons, soit par des gains en matière de temps consacré à leur tri et à leur gestion. » L’enjeu se positionne sur le long terme et non en termes d’économies pour tel ou tel acteur » souligne-t-elle.
Légende photo :
Les membres du Conseil d’Administration de la FNB et les présidents des organisations syndicales des CHR (de gauche à droite) : Gilles Amodru, Didier Cagé (Directeur Général de Distriboissons), Laure Bomy, Gérard Le Bihan, Patrick Schoen (Vice-Président de C10), Jean-Jacques Mespoulet, Jean-Pascal Montaner, Roland Héguy (Président de l’UMIH), Gérard Guy (Président de la CPIH), Didier Chenet (Président du Synhorcat), Claude Bréhat, Marc Roubaud.
Lire également sur le sujet :
« C10 planche sur la récupération du verre perdu« ,
publié le 02/07/2013
« Des broyeurs de verre chez Léon de Bruxelles« ,
publié le 02/01/2012
Laisser un commentaire
(*) Champs obligatoires, votre email ne sera ni publié ni exploité à des fins commerciales.
En validant ce formulaire, vous affirmez avoir pris connaissance de notre politique de confidentialité et acceptez l'utilisation de vos données pour publier ce commentaire Conformément à loi n°78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant, et vous pourrez demander la suppression de votre commentaire à tout moment en nous contactant.