06/11/2014
560 tonnes de biodéchets collectés par 80 restaurateurs parisiens en 6 mois
6 mois après la mise en place des premières collectes au cœur de la capitale, le Synhorcat dresse le bilan de l'opération de collecte et de valorisation de biodéchets de restauration. 80 établissements adhérents ont participé gratuitement au test réalisé en collaboration avec l'entreprise Moulinot Compostet Biogaz. "560 tonnes de biodéchets ont été collectées, et 1 500 salariés mobilisés autour de cette opération" se félicite Stephan Martinez, créateur de Moulinot et restaurateur (Le Petit Choiseul, le Saint-Roch). Acheminés en camion GNV avec pesée embarquée, les déchets organiques sont valorisés au centre de méthanisation d'Etampes (91).
En cuisine, la récupération des biodéchets dans des sacs en plastique transparents et recyclables a permis aux professionnels de visualiser le type de déchets alimentaires jetés, de corriger les erreurs de tri (2 %) et d'estimer la proportion des déchets liés au gaspillage alimentaire. Et surtout, les poubelles se sont allégées. "22 tonnes par semaine de biodéchets ont été extraites des poubelles habituellement vidées par les services municipaux" estime Stéphan Martinez. Il chiffre donc à près de 600 K€ l'économie réalisable par la collectivité parisienne sur la base de 5 000 tonnes collectés, un seuil qu'il compte atteindre en 2015 par la consolidation du test en opération pérenne. Son calcul est simple : il multiplie ce tonnage par 115 €, le prix payé, selon lui, par la Mairie de Paris pour faire incénérer une tonne de biodéchets. "C'est clair qu'avec de telles perspectives, nous pouvons faire bouger les lignes, poursuit-il, dans la mesure où les restaurateurs font économiser de l'argent au service public qui n'a plus à payer pour traiter les biodéchets".
Les restaurateurs impliqués par le test vont devoir mettre la main au porte monnaie s'ils veulent poursuivre la démarche auprès de Moulinot qui deviendrait leur prestataire, au delà de la fin du test le 30 novembre prochain. L'entreprise a décidé de leur ouvrir son capital hauteur de 10 %, une part étant allouée pour chaque tonne collectée. Une solution qui pourrait intéresser les 65 % d'établissement pilotes concernés par les échéances du décret relatif aux biodéchets et qui en 2016 se retrouveront "gros producteur". Pour Alain Fontaine, le patron du Mesturet, qui chiffre pour son établissement le coût de la gestion des biodéchets à 0,036 ct€ par couvert, l'aventure va continuer. Tout comme pour Aurore Malpièce Bégué du Chai 33. "La restauration est un métier moderne et c'est une excellente façon de le démontrer" souligne Alain Fontaine.
Photo©Restauration21.fr
Sur le sujet :
Biodéchets : les seuils de production par repas ou ticket et par type de restauration sont connus, le 24/01/2012.
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