07/03/2016
Bleu-Blanc-Cœur crée un compteur social pour la restauration collective
Dans le contexte de crise agricole, ce modèle veut être la garantie d'une juste rémunération des éleveurs et revendique la transparence.
Les premiers calculs ont été mis en route à l'occasion du Salon International de l'Agriculture qui s'est tenu la semaine dernière à Paris. Lundi 1er mars, c'est l'AGHR (Association pour la gestion des restaurants du groupe Caisse des Dépôts) et l'Auri (Association des Usagers du Restaurant Interministériel) qui se sont engagés à mettre en œuvre le compteur social élaboré par Bleu-Blanc-Cœur. L'association promeut une alimentation du bétail riche en oméga 3 (lin par exemple) et peu émettrice de CO2. Ces restaurants qui utilisent les produits issus de cette filière fourniront à l'association les données comptables relatives au coût additionnel de la qualité pour le consommateur et à la plus value versée aux agriculteurs engagés.
En moyenne, les produits issus de la filière Bleu-Blanc-Cœur sont 10 à 15 % plus chers que les produits 'classiques'. C'est la répartition de ce surcoût entre les différents acteurs de la filière, de la production à la distribution et le solde versé à l'agriculteur engagé que le compteur indiquera aux convives.
«Le convive verra ce que la restauration collective dépense en plus pour lui fournir un menu équilibré tout en ne modifiant pas le prix du repas. Il verra aussi le solde qui revient effectivement aux producteurs» explique Jean-pi.pngerre Pasquet, vice-président de Bleu-Blanc-Cœur et producteur laitier.
L'AGR achète du porc Bleu-Blanc-Cœur depuis un an et demi et le sert dans ses 8 restaurants. «Le surcoût est compensé par un meilleur rendu à la cuisson» souligne Denis Alexandre, responsable des achats. «Nous sommes intéressés par les yaourts de Montauban et par le poulet si nous pouvons nous en procurer à prix raisonnable » poursuit-il. Comme l'explique Michel Vincent, directeur des restaurants de l'AGR, des intermédiaires «ne jouent pas toujours le jeu avec comme conséquence que la viande arrive avec un surcoût supérieur à 15 %». Sur le stand de l'association Bleu-Blanc-Cœur, il comptait bien trouver de «bons» intermédiaires et transformateurs nafin de pouvoir rester en ligne avec un coût matière de 2,10 € par repas.
Emmanuel Picard, chef du restaurant de l'Auri où le compteur social sera installé à l'entrée du self, achète depuis 5 ans des produits laitiers, de la volaille et du bœuf issus de la filière Bleu-Blanc-Cœur. Il dispose d'un coût matière de 3,10 € par repas. Et si les convives ne connaissent pas bien encore les qualités environnementales et sociales des produits de ce type, ils sont en revanche «sensibles à la qualité de l'assiette et reconnaissent la qualité gustative des produits».
Photo© Bleu-Blanc-Cœur.
Légende photo : Jean-pi.pngerre Pasquet, vice-président de Bleu-Blanc-Cœur, Michel Vincent, directeur des restaurants de l'AGR, Denis Alexandre, responsable des achats de l'AGR.
Sur le sujet :
Orange veut financer un crédit carbone aux agriculteurs engagés dans la filière Bleu-Blanc-Cœur, le 25/11/2015.
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