19/10/2017
#Egalim – Les propositions de Restau’Co pour une restauration sociale responsable
Le coup d'envoi de la seconde partie des ateliers des Etats Généraux de l'Alimentation, consacrés jusqu'à la fin novembre à la question de l'alimentation saine et durable accessible à tous, a été donné mi-octobre. A Rungis, le 12 octobre, lors de son discours ponctuant la mi-parcours des travaux, Emmanuel Macron a confirmé l'objectif d'introduire 50 % de produits bio ou locaux en restauration collective en 2022. Un enjeu de taille puisque le secteur sert 10 millions de convives par jour, réalise 18 Mds€ de chiffre d’affaires annuel et génère plus de 300 000 emplois (scolaire, médico-sociale et entreprise). Comment atteindre cet objectif ? Comment assurer à tous une alimentation saine et durable ? Partie prenante des débats, Restau’Co, le réseau interprofessionnel de la restauration collective en gestion directe, a présenté ses propositions le 19 octobre lors d'une conférence de presse.
Approvisionnement durable :
Afin de favoriser les initiatives des acheteurs en faveur des filières de proximité, le réseau demande l’élévation des seuils d’achats publics et la réintroduction de l’exception alimentaire dans les règles du Code des marchés publics. De même que « l'allongement des délais d’appels d’offres permettrait aussi d’accompagner la mise en place des outils de production répondant aux besoins spécifiques du secteur ». La mention de l’origine étant interdite dans les marchés publics, Restau’co propose aussi d’introduire la notion de « bassin de production », afin de pouvoir disposer d’un indicateur territorial « indispensable au soutien des filières de proximité. » Partenaire de la FNH autour de la garantie mon Restau Responsable, le réseau suit sa proposition de créer prime de conversion de la restauration collective au bio, permettant par exemple de créer une légumerie ou de former les personnels à la cuisson des produits bio.
Lutte contre le gaspillage alimentaire :
Pour enrayer la baisse continue de la part alimentaire constituant le coût global du repas, la réduction du gaspillage alimentaire est un levier d’optimisation des ressources. « A l'hôpital, nous souhaitons que la part alimentaire représente au moins un tiers du coût repas. On ne peut pas descendre plus bas » alerte Eric Lepêcheur, président de Restau'Co. «Une part alimentaire des repas » que le réseau souhaiterait voir « sanctuarisée » par une loi.
Formation
Dans un contexte de structuration des filières des métiers de l’agriculture, la restauration auto-gérée propose la création d’une École de l’Alimentation « dont la vocation serait d’inscrire l’ensemble de ces métiers dans une logique de responsabilité sociale cohérente». Restau'Co souhaite que les établissements publics s'investissent dans l'apprentissage soit par la création d’un fonds de financement de l’apprentissage dans la fonction publique, soit en les contraignant à ouvrir leurs postes aux apprentis.
Sur le sujet :
#Egalim – Les annonces d'Emmanuel Macron pour la restauration collective, le 12/10/2017.
Etats généraux de l'alimentation : Quelle place pour la restauration ?, le 24/07/2017.
Laisser un commentaire
(*) Champs obligatoires, votre email ne sera ni publié ni exploité à des fins commerciales.
En validant ce formulaire, vous affirmez avoir pris connaissance de notre politique de confidentialité et acceptez l'utilisation de vos données pour publier ce commentaire Conformément à loi n°78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant, et vous pourrez demander la suppression de votre commentaire à tout moment en nous contactant.