16/11/2017
Cantines scolaires : un repas composé de 20 % de bio ne coûte pas plus cher qu’un repas conventionnel
Présentés le 15 novembre, les chiffres du premier rapport de l’Observatoire de la restauration collective bio et durable mis en place par Ecocert, fondateur du label « En cuisine » et l’association Un plus Bio battent en brèche l’idée préconçue selon laquelle l’introduction du bio dans les assiettes des cantines scolaires n’est pas tenable financièrement pour les collectivités locales. Premier constat : un repas composé de 20 % de produits bio coûte en moyenne 1,80 € en matières premières contre un coût matière moyen de 1,5 € à 2 € pour un repas conventionnel. Deuxièmement : l’augmentation progressive de la part du bio dans les menus s’avère être sans impact systématique sur les dépenses des collectivités.
Sur les 748 cantines servies en gestion directe étudiées (147 920 repas produits par jour), l’étude montre qu’avec un coût matière compris entre 1,5 € et 1,6 € par repas, le niveau d’introduction de bio (21,20 %) est le comparable à celui (21,40 %) atteint par des sites où le coût matière est supérieur à 2 €. A Salon-de-Provence (13) où la cuisine municipale sert 3 300 repas par jour avec 20 % de produits bio, le coût de matière première par repas est passé de 2,08 € en 2013 à 1,78 € en 2017. Enfin, selon l’Observatoire, le bio servi dans les assiettes est à 57 % d’origine locale, c’est à dire produit dans la région ou les départements limitrophes à la région d’implantation du restaurant (référentiel Ecocert).
Les 748 cantines retenues dans l’étude consacrent en moyen 19,9 % de leurs dépenses à l’achat de produits bio et donc atteignent quasiment l’objectif de 20 % de bio fixés initialement par le Grenelle de l’Environnement. A l’échelle de la France, ce taux plonge à 2,9 % des achats de la restauration collective. Lors de son discours à Rungis, le 12 octobre, Emmanuel Macron a confirmé l’objectif d’introduire 50 % de produits bio ou locaux en restauration collective en 2022. «La croissance de la part du bio est inévitable. Un projet de loi à l’initiative du gouvernement devrait être présenté au premier semestre 2018. Nous allons demander à ce qu’un pourcentage de bio soit fixé et un calendrier défini pour y parvenir » souligne Joël Labbé, sénateur écologiste du Morbihan, favorable à un seuil de 30 % de bio en restauration collective.
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