15/04/2019
Exki choisit d’externaliser la collecte et la valorisation de ses déchets
Ça s’est joué à 2 jours près ! Le temps que le courrier arrive sur le bureau de Brune Poirson, le couperet était tombé et l’enseigne livrée à l’exposition médiatique : Exki n’avait pas remis à temps son plan de conformité en matière du tri de ses déchets comme demandé deux mois plus tôt par les services du ministère. Tout comme d’ailleurs 50 % des enseignes de restauration rapide parmi lesquelles les services de la secrétaire d’Etat à l’Ecologie avait choisi d’en épingler 4 en particulier. Depuis juillet 2016, les professionnels ont l’obligation de trier 5 types de déchets : papier/carton, métal, plastique, verre et bois dans des poubelles dédiées. C’est le tri 5 flux des déchets. En cas de non-respect de ces règles, les enseignes s’exposent à des sanctions administratives et judiciaires.
«Depuis le 1er décembre 2018, pour 16 de nos restaurants parisiens, nous avons opté pour un système de collecte privée avec la société Ecodrop qui assure dorénavant avec la société Privacia la gestion de nos déchets d’emballages, explique Robin Blondel, directeur de produit et marketing du groupe. Ces déchets sont désormais tous retriés et préparés pour la revalorisation ». Soit un budget de 100 k€ par an pour la prise en charge des bouteilles en plastique, des canettes en aluminium, du verre et du carton à plat du back office. Situés dans des aéroports, gares et centres commerciaux, les autres établissements relèvent des infrastructures mises à la disposition des franchisés par les concédants et gestionnaires. A Lyon, l’enseigne a confié la prestation à Rhône Environnement.
Nouvelles consignes de tri
Reste à trouver une solution pour les couverts et les mélangeurs en bois, les bols en plastique des salades et les barquettes et raviers en carton. Comment les récupérer ? Comment les revaloriser ? L’enseigne y travaille. « Pas facile d’organiser la collecte en salle auprès du public de petits ustensiles en bois. Tout comme de trouver une filière capable de la valoriser ». Dans les restaurants, les meubles de tri vont être revus et de nouvelles consignes expliqueront aux clients parisiens où placer les bols en plastique éligibles au tri depuis le 1er janvier et les cartons.
Pour anticiper l’échéance de 2025 en matière de biodéchets (non concernés pas le tri 5 flux), l’enseigne teste avec l’entreprise Moulinot leur collecte sur 6 restaurants de la capitale. Parmi eux, 2 établissements ont les collecte en salle en plus du back office. «Le gisement est faible du fait de notre processus de production et en salle, la collecte fonctionne mal auprès des clients ». Pour le marc de café, il souhaite, sur le modèle de ce que fait l’enseigne en Belgique, parvenir à une revalorisation à 100 %. Et les emballages de la vente à emporter ? « Nous cotisons auprès de Citeo pour aider au financement de la collecte et de la valorisation des déchets émis par les particuliers dont nos emballages emportés font partie » répond Robin Blondel.
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