16/10/2019
Restauration rapide : uniformiser le tri des emballages pour mutualiser les collectes
Forte affluence mardi 15 octobre à la demi-journée organisée par le Snarr (Syndicat National de l’Alimentation et de la Restauration rapide) sur la problématique du tri 5 flux en restauration rapide. Pour rappel, un décret de 2016 oblige les entreprises et donc les enseignes de restauration rapide à mettre en place le tri 5 flux pour collecter les emballages en papier/carton, métal, plastique, verre et bois dans 5 poubelles distinctes. Sommées au début de l’été par Brune Poirson de mettre leurs restaurants en conformité, des enseignes se tournent vers des prestataires privés de collecte qui leur assurent que les déchets seront effectivement retriés, valorisés et tracés. Les premières à avoir expérimenter cette solution l’ont fait seules, organisant, par exemple, la collecte sur leur parc parisien, comme Cojean ou Exki. Ce qui nécessite des moyens et implique un nombre de sites suffisamment élevés et regroupés sur une même zone géographique pour justifier la mise en place d’une telle organisation.
Pour les autres, aux parcs plus modestes ou plus dispersés, la solution pourrait être la mutualisation : se regrouper pour organiser une collecte commune des emballages par un prestataire extérieur garantissant valorisation et traçabilité des déchets collectés. C’est dans ce but que le Snarr a lancé auprès de ses adhérents une enquête afin d’évaluer la quantité de déchets produite quotidiennement sur leurs différents sites. Des données qui permettront ensuite de constituer des « grappes » de restaurants situés sur une même zone géographique, des circuits de collecte qu’elles confieront ensemble à un prestataire. Seul impératif : elles doivent au préalable uniformiser leur tri.
«Pour une collecte mutualisée, il faut définir un socle commun » prévient Dominique Burgess, chargé de mission à la Fnade (Fédération nationale des Activités de Dépollution et de l’Environnement). En clair : que toutes les enseignes placent les emballages en mélange (carton, plastique, cannette) dans la poubelle jaune, les biodéchets de cuisine dans la poubelle marron (le débat sur l’opportunité de dédier un bac de tri en salle aux biodéchets n’étant pas encore réglé pour toutes les enseignes), le verre dans le bac à couvercle vert. L’harmonisation des codes couleur complétant celle des consignes de tri. Une poubelle au couvercle gris sera réservée aux déchets résiduels – ceux qu’on ne sait pas où placer faute de filières de valorisation – comme les touillettes et couverts en bois par exemple. Ce gisement résiduel sera ensuite collecté soit par les services municipaux, soit également confiés au prestataire.
«On demande aux restaurateurs de faire un effort sur le tri de leurs déchets pour que les opérateurs puissent apporter des solutions en phase avec les consignes tri en vigueur sur les territoires» insiste Valérie Herrenschmidt, directrice grands comptes chez Citéo. D’ici quelques jours, l’éco-organisme, né du rapprochement d’Eco-Emballage et d’Ecofolio, mettra à la disposition des professionnels un document détaillant pour chaque emballage ses consignes de tri.
Retrouvez dans le Magazine #3 de Restauration21, le dossier : Tri 5 flux, la restauration rapide sous pression, pages 22 à 24.
Laisser un commentaire
(*) Champs obligatoires, votre email ne sera ni publié ni exploité à des fins commerciales.
En validant ce formulaire, vous affirmez avoir pris connaissance de notre politique de confidentialité et acceptez l'utilisation de vos données pour publier ce commentaire Conformément à loi n°78-17 du 6 janvier 1978, relative à l'informatique aux Fichiers et aux Libertés, vous disposez d'un droit d'accès et de rectification des données à caractère personnel vous concernant, et vous pourrez demander la suppression de votre commentaire à tout moment en nous contactant.