11/11/2019
Un Plus Bio distingue 10 nouvelles cantines rebelles
C’est dans un amphithéâtre bondé, à l’Hôtel de Ville de Paris, que l’association Un Plus Bio a tenu sa journée annuelle des Cantines rebelles le 6 novembre dernier. Une édition particulière, un an après le vote de la loi Egalim qui impose 50 % de produits dit durables dont 20 % de bio dans la assiettes de la restauration collective publique d’ici 2022. « Ces 20 % de bio en 2022 ne sont qu’une étape. Il manque une dynamique dans cette loi, regrette Gilles Pérole, président de l’association et maire-Adjoint à Mouans-Sartoux (06), c’est l’ensemble des politiques locales qui doivent se donner les moyens d’atteindre une alimentation qui, à court terme, doit être 100 % bio, locale et brute ».
Le réseau a récompensé 10 structures qui font passer la transition écologique par les assiettes de la restauration collective.
CATÉGORIE COMMUNES
Moins de 300 repas par jour :
Dolus d’Oléron (17) : La commune sert 50 % de bio dont un tiers en local dans les assiettes, organise des ateliers cuisine, et teste un espace d’installation agricole.
De 300 à 3 000 repas par jour :
Miramas (13) : la ville à forte mixité sociale fait le pari d’une alimentation accessible à tous avec une forte implication des équipes d’éducation : 35 % de bio, gestion concédée, jardins partagés.
De 3 000 à 20 000 repas par jour (ex-aequo):
Dijon (20) : Passage en quelques années de 10 % à 36 % de bio, sans surcoût pour les familles ni la collectivité, grâce à -40 % de gaspillage, un portage politique fort, des services municipaux qui travaillent main dans la main.
Fontenay-sous-bois (94) : 45 % de bio, une approche transversale pertinente : des producteurs bien rémunérés, mise en place du zéro plastique, tous les déchets valorisés…
Très grande ville :
Paris : Plan alimentation durable 2020 en passe d’être atteint (50% de bio dans les cantines) et un travail exemplaire mené dans les crèches qui atteignent 62% de bio.
CATÉGORIE DÉPARTEMENTS
Le Gers : premier département bio de France, la collectivité a mis en place un programme alimentaire ambitieux dans les collèges avec 26% de bio dont la moitié en local. Chaque établissement est labellisé niveau 1 du label « En Cuisine » (Ecocert). Politique d’essaimage vers les écoles élémentaires et les crèches.
CATÉGORIE ASSOCIATIONS
ACENA : en Nouvelle-Aquitaine, des groupements de commande dans chaque département pour relocaliser les achats et sortir les produits ultra-transformés des marchés publics.
CATÉGORIE ÉTABLISSEMENTS
Collège Jean-Rostand (30) : 38% de bio, premier collège du Gard labellisé « En Cuisine », beaucoup d’actions avec les ados, au moins un plat végétarien chaque semaine, du fait maison majoritaire, etc.
CATÉGORIE INTERCOMMUNALITÉ
La communauté de communes du Royans-Vercors : une politique alimentaire portée collectivement par plusieurs communes et le pôle social, un escape game de l’alimentation, originalité et dynamique d’équipe…
PRIX SPÉCIAL DU JURY / COURAGE POLITIQUE
La commune de Langouët (35) : le maire Daniel Cueff et son arrêté anti-pesticides pour protéger les habitants de sa commune. Cette décision a été annulée par le tribunal administratif mais a relancé la controverse sur l’usage des pesticides utilisés en agriculture et qu’on retrouve dans l’alimentation. Ce n’est pas tout, Langouët est aussi une des premières communes de France a être passée au 100% bio dans ses assiettes !
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