03/12/2019
Vaisselle réutilisable : 8 chaines de restauration rapide demandent « une concertation utile et pragmatique » au Président de la République
Leur réaction ne s’est fait pas faite attendre. Dans la foulée de l’adoption par les députés de la Commission développement durable d’un amendement en faveur de la fin de la vaisselle jetable à usage unique pour la consommation sur place en restauration rapide, les présidents des enseignes McDonald’s France, Burger King France et Quick, Paul, Class’Croute, Brioche dorée, Domino’s Pizza et 231 East ont adressé une lettre au Président de la République. Objectif : l’alerter sur les « conséquences possibles des amendements récents du projet de loi relatif à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire et appeler avec [lui] à une concertation utile et pragmatique sur le sujet.»
Les professionnels rappellent les actions mises en place par certaines enseignes : disparition des pailles en plastique dès 2019, récupération des huiles usagées pour recyclage en biocarburant, mise en place de la logistique inverse. En juin dernier, 15 enseignes ont signé un contrat d’engagement avec la secrétaire d’Etat à la Transition écologique et solidaire Brune Poirson (qui n’est pas en copie de ce courrier) pour mettre 100 % de leur réseau en conformité au tri 5 flux à l’horizon 2021. Ce qui implique « des investissements massifs, et la création adhoc de l’écosystème qui le sous-tend (collectes et centres de tri), très souvent absent ou incomplet dans la plupart des villes où [les enseignes opèrent]».
Or, selon les signataires, « la mesure débattue dans le cadre du projet de loi, reviendrait à changer complètement l’orientation gouvernementale auprès des filières, et d’arrêter brutalement la stratégie et les investissements importants envisagés et initiés en matière de recyclage des déchets.» Regrettant des « changements d’orientations stratégiques répétés », ils dénoncent « un climat délétère pour l’amélioration de l’impact environnemental de [leur] profession» mais assurent être « prêts à participer à des groupes de travail aux côtés des pouvoirs publics pour affiner l’ensemble des mesures et peut être même les amplifier par certains aspects.»
Le texte du projet de loi sera examiné en séance publique à l’Assemblée nationale à partir du 9 décembre.
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