10/11/2021
Réduction des emballages en restauration livrée : les professionnels peuvent mieux faire
En février et juillet 2021, 34 acteurs de la restauration livrée ont signé une charte de 10 engagements pour en finir avec le plastique à usage unique et favoriser le réemploi avec le ministère de la Transition écologique. Premier point d’étape.
Les acteurs de la restauration livrée en ont-il bientôt fini avec le plastique à usage unique ? 34 d’entre eux – plateformes de livraison, restaurants virtuels, restaurateurs, enseigne de restauration en livraison, apporteurs de solutions de réemploi- se sont engagés ces derniers mois à en réduire l’usage de 50 % d’ici le 1er janvier 2022 et d’atteindre les – 70 % l’année suivante. Ce qui se concrétise, selon la charte d’engagement, par l’utilisation d’emballages 100 % recyclables au 1er janvier 2022 et par la mise en place, depuis février dernier, d’une dizaine d’expérimentations de réemploi des contenants des plats via des dispositifs de consigne par exemple. Et depuis le 1er mars, le choix d’une livraison sans couvert et sans sauce doit être proposée aux clients lors de la commande.
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Qu’il s’agisse de la fin de l’utilisation des sacs en plastique à usage unique pour les restaurants virtuels, de la fin de la mise à disposition des couverts et des sauces de manière automatique ou la fin de l’utilisation des résines plastiques les plus problématiques, le ministère de la Transition écologique reconnait que les engagements sont tenus pour la grande majorité des signataires. Aucune des enseignes de restauration signataires n’utilise de sacs en plastique. 80 % des commandes sont réalisées sans couverts chez Deliveroo et 85 à 80 % chez Uber Eats. Le point d’étape précise que Coopcycle, Tiptoque, Foodles, Foodchéri, Nestor, Popchef, Saveurs et Vie, Bioburger proposent un système d’opt in ou ne livrent pas de couverts ou sauces à usage unique, mettant fin à la livraison systématique de couverts et de sauces. FoodChéri s’engage à ne plus proposer de couverts offerts avant l’été 2022.
Name & shame
Le ministère regrette les manquements de quelques uns quant à l’arrêt de l’utilisation de contenants à base de résines plastiques problématiques (PVC, tous types de polystyrène, PET opaque, complexes, emballages constitués de plusieurs éléments plastiques différents et non séparables), « alors que la date butoir du 1er juillet 2021 dans la charte est dépassée. » Il préconise également que les solutions locales de réemploi des contenants et emballage soient étendues plus largement sur les territoires.
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Dans son point d’étape, le ministère de la Transition écologique poursuit avec la méthode du name & shame : Frichti n’a pas communiqué son bilan et Coopcycle seulement des éléments partiels. Les retours des sondages des plateformes d’intermédiation (Uber Eats, Deliveroo, Stuart, Coopcycle) auprès de leurs clients « concernent pour le moment un nombre très restreint de restaurants, et sont donc peu représentatifs.». Le ministère les appelle à « poursuivre les démarches pour identifier des solutions permettant d’assurer une connaissance de la mise en œuvre de la charte au sein de leurs restaurants partenaires.» Et ajoute avoir sollicité auprès des syndicats de la restauration un relai de ces sondages. Les signataires sont invités à rejoindre les 3 groupes de travail – recyclabilité des emballages , enjeux sanitaires du réemploi, projets territoriaux, consigne appliquée à la restauration livrée – afin de développer des démarches mutualisées de déploiement de solutions de réemploi.
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Calendrier réglementaire chargé
Que le repas soit livré ou consommé sur place, les professionnels de la restauration rapide ont devant eux un échéancier réglementaire chargé. Le 31 décembre 2021, la totalité de leurs réseaux doit être en conformité avec le tri 5 flux et biodéchets. Ce que n’a pas manqué de leur rappeler en juillet dernier la ministre Barbara Pompilli lors de la publication par ses services du suivi des engagements,épinglant les enseignes mauvaises élèves. «Il va y avoir des contrôles et des sanctions seront prononcées » avait-elle promis. «Une chose est de mettre en place le tri, un autre est d’avoir les filières de collecte et valorisation adéquates pour ces déchets» rappelle quant à elle la directrice générale du Syndicat national de l’alimentation et de la restauration rapide (Snarr), Esther Kalonji.
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