Vesto installe le premier centre de reconditionnement de matériel de restauration

Vesto a reconditionné 30 tonnes de matériel en 2021. ©Restauration21

REEMPLOI – La start-up annonce une levée de fonds de 1,1 M€.

Depuis son lancement en 2020, Vesto, entreprise de l’économie circulaire et de l’ESS (économie sociale et solidaire) réalise un sans faute. Bastien Rambaud, Anne-Laurène Harmel et Wilfrid Dumas, les 3 cofondateurs, structurent  la première filière industrielle de réemploi de matériel exclusivement dédiée à la restauration. Inauguré à Romainville (93) le 23 novembre 2021, leur premier centre de reconditionnement sera en mesure de traiter 10 tonnes de matériel par mois à la mi-2022, soit 45 tonnes de CO2 économisées par mois. Dans le même temps, l’équipe  devrait passer de 18 à 25 personnes. Un nouveau cap financé par la levée de fonds de 1,1 M€ réalisée auprès de Makesense Seed1, Caméléon Invest, la région Ile-de-France et de business angels.

« 30 000 tonnes de matériel de restauration sont jetées chaque année dont la moitié au pourrait être reconditionnée, explique Bastien Rambaud, cet atelier représente à peine 1% de ce qui doit être fait en France. »

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Froid, chaud, laverie, boulangerie-pâtisserie, préparation, machines à café, Vesto prend en charge le matériel usagé depuis son démontage sur place jusqu’à son arrivée en atelier et le valorise financièrement auprès des usagers. Pour être revendu sur vesto.fr ou par le biais d’installateurs de la grande cuisine, un équipement doit passer  plusieurs étapes :  le diagnostic, le reconditionnement technique puis le reconditionnement cosmétique. Si le diagnostic n’est pas concluant, la machine est démantelée pour récupérer les pièces avant de partir vers une installation de recyclage voisine. Au maximum d’origine, les pièces détachées utilisées sont d’occasion ou fournies par les fabricants de matériel. Certains d’entre eux accompagnent la start-up dans la mise en place de standards de reconditionnements propres à leurs équipements.

Un parcours d’insertion menant au métier de technicien grande cuisine.
L’entreprise compte 145 clients aux profils variés : restaurateurs, cantines scolaires, chefs étoilés. La seconde main leur permet d’économiser entre 30 et 70% par rapport au prix du matériel neuf avec une garantie de  6 mois, pièce main-d’œuvre et déplacement. «Nous sommes prêts à payer pour une maintenance sur plusieurs années  » assure Ghislain Lafont, président des Tables de Cana, association cliente de Vesto. Sur les 11 machines qu’elle a commandées, la Table de Cana de Gennevilliers en a déjà reçu 4 : 2 fours mixtes Rational, 1 sauteuse électrique Rosinox et une celle de refroidissement 14 niveaux Friginox. Ghislain Lafont a recommandé ce type d’équipement aux 9 traiteurs de son réseau. Il considère que la lutte contre l’obsolescence entre en résonance avec l’insertion par l’activité économique, la raison d’être des Tables de Cana. Et ce, d’autant plus que Vesto lance un parcours d’insertion menant au métier de technicien grande cuisine, avec le soutien de LemonTri, Label Gamelle, AssoD2L et la mairie de Paris.

D’un montant de 1,1 M€, la levée de fonds réalisée auprès de Makesense Seed1, Caméléon Invest, la région Ile-de-France et de business angels, va permettre à la startup de poursuivre son développement. L’équipe de 18 personnes devrait passer à 25 d’ici la fin 2022.

Bastien Rambaud, Anne-Laurène Harmel et Wilfrid Dumas.