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13/01/2022

A Fontenay-sous-Bois, le portage à domicile expérimente les contenants en inox

©Restauration21

Le réemploi questionne sur le lavage et le stockage et complexifie la mission des chauffeurs-livreurs.

Adoptée en février 2020, la loi relative à la lutte contre le gaspillage et à l’économie circulaire (Agec) accélère la sortie des plastiques en restauration collective en imposant, depuis le 1er janvier 2022, aux services de portage quotidien de repas à domicile l’utilisation de contenants (ainsi que de gobelets, couverts et assiettes) réemployables et faisant l’objet d’une collecte (article 77). A Fontenay-sous-Bois (93), Maxime Cordier, responsable du service de la production de repas, a pris le problème à bras le corps. Depuis septembre 2021, l’une des quatre tournées de livraison aux personnes âgées bénéficiaires des repas à domicile est réalisée dans des contenants individuels  en inox (Cuitisan). Soit 45 personnes à qui les équipes du CCAS livrent un repas en liaison froide conditionné en 3 à 5 barquettes fermées par un couvercle en plastique clipsé, le tout dans un sac en papier. Libre aux convives de placer ces contenants sans couvercle au micro-onde ou de réchauffer leur repas autrement. A chaque fois,  les livreurs récupèrent les contenants de la veille que les utilisateurs doivent rendre propres. «Nous avons choisi le terme ‘manipulable’. Les contenants doivent être propres sans avoir nécessairement été lavés. Ils passeront ensuite dans notre tunnel de lavage» précise Maxime Cordier.

©Restauration21.

La cuisine municipale de Fontenay , qui fabrique 5 000 repas par jour et certifiée Ecocert en Cuisine niveau 2, dispose d’un atout taille : depuis sa création (en 1995 par Michel Frin), elle travaille en bacs gastronormes en inox en liaison froide, « un terreau qui nous permet d’aller vite au niveau du portage». Alors que ses confrères dans d’autres collectivités cherchent des solutions à la fin du plastique à usage unique pour la cuisson et le réchauffage (loi Egalim), Maxime Cordier  n’a pas ce problème. Sa cuisine et la livraison scolaire aux offices fonctionnent déjà sans plastique. Seul le portage utilisait des barquettes à usage unique. Pourquoi ne pas tester des contenants individuels en verre ? «Quand j’ai soumis cette éventualité aux équipes, elles m’ont fait comprendre que cela n’allait pas aller car trop lourd et cassable » balaie-t-il  d’une phrase.

Etiquettes hydrosolubles
Remplies en cuisine et passées en cellule de refroidissement, les barquettes en inox sont fermées par un couvercle clipsé un à un puis placées dans des sacs en papier. «Le fournisseur travaille sur des contenants à bord plat ce qui permettrait de les certisser avec un opercule en aluminium comme un pot de yaourt  » précise le responsable.  Ce qui permettrait de remplacer les étiquettes hydrosolubles actuelles par une impression directe sur l’opercule. il tient à souligner que des plats comme les gratins ou crème aux œufs, placés au fours directement  dans les contenants inox individuels sont de qualité supérieure.

La tournée fonctionne avec 1 lot de 1 136 contenants (5 jeux) avec 6 tailles de 300 ml à 1,1 litre. Soit une dépense  de 15 000 € financée pour une part par une subvention de 53 900 € de l’Ademe qui contribuera également à l’achat d’un tunnel de lavage plus performant  et au financement d’une étude pour aménager les véhicules de livraison. Maxime Cordier a fait ses calculs. Il faut que la barquette en inox soit utilisée 330 fois pour qu’elle soit amortie et que son coût soit égal à celui d’une barquette jetable. Ce qui n’est possible que parce que sa cuisine dispose déjà d’une laverie avec ses équipes de plonge. «Dans notre situation, avec une laverie existante et ses équipes, le coût d’une barquette inox  -achat et lavage – équivaut au coût d’achat d’une barquette plastique sur un an».  Il estime à 0,05 € le coût du lavage d’une barquette.

 

Horizon 2024
Les barquettes en inox, plus volumineuses, nécessitent des véhicules plus gros que les utilitaires utilisés pour les 3 tournées dites « plastiques ».  Impossible d’y loger à la fois les repas à livrer et les contenants récupérés  chez les bénéficiaires. Le seul  « traffic « disponible a été alloué au test. Le dynamique responsable du service de la production de repas mise sur des subventions régionales pour financer  l’achat de véhicules adaptés et de barquettes supplémentaires. Il programme en septembre 2022, la mise en place d’une 2e tournée « inox » puis une autre chaque année. Un rythme qui devrait lui permettre « fin septembre 2024 d’acter le passage définitif et la transition vers l’inox réutilisable en portage à domicile.»

Article à retrouver dans son intégralité dans le Magazine #6 de Restauration21.
Cliquer sur :

 

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