03/06/2022
Fin du plastique à usage unique en restauration collective : « Il n’y a pas de solution miracle mais des pistes consolidées », Christophe Hebert, président de l’Agores
L’Agores publie le tome II de son Livre Blanc sur les alternatives aux contenants en plastique à usage unique en restauration collective. L’occasion de faire le point avec Christophe Hébert son président.
Très attendu par les professionnels de la restauration collective, le second volume du Livre Blanc de l’Agores (association nationale des directeurs de la restauration collective) a été présenté début juin. 3 ans après le premier opus, il met en perspectives tout le travail de transition vers des contenants alternatifs réutilisables mené depuis par des pionniers comme, par exemple, Maxime Cordier à Fontenay-sous-Bois (93) à l’initiative du portage à domicile en contenants individuels en inox avec couvercles clipsables, le Siresco (93) lancé dans les tests de bacs gastronormes de service et de réchauffe en inox et en verre avec couvercle appropriés (lire notre Magazine #5 ), le Syrec (92) qui remplace les poches en plastique de cuisson sous vide en immersion par des bacs en inox adaptés à cette même cuisson ou encore le Sivu à Bordeaux-Mérignac (33). Un travail collectif qui dessine un large périmètre des contraintes rencontrées par les collectivités.
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Comment remplacer les contenants de cuisson, de réchauffe et de service en matière plastique dans les services de restauration collective des établissements scolaires et universitaires et ceux accueillant des enfants âgés de moins de 6 ans (loi Egalim) et ceux utilisés pour le portage à domicile (loi Agec)? «Il n’y a pas de solution miracle, même s’il existe des pistes consolidées » explique Christophe Hébert, le président de l’Agores. Manutention, lavage (internalisé ou par un prestataire), organisation de la production, logistique, transport, l’ouvrage reprend les différents points d’achoppement mis à jour par les expérimentations. Sans parler des budgets nécessaires à la mise en œuvre de cette transition (lire encadré Tremplin ci-contre).
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Des choix de long terme
Outre le verre et l’inox, des cuisines centrales ont choisi le conditionnement des repas en barquettes en cellulose pour le transport et la réchauffe. Une solution qui présente, selon Christophe Hebert, «beaucoup de points d’interrogation », car étant à usage unique. « Parmi ceux qui ont fait ce choix, certains disent qu’ils les utilisent de façon transitoire. D’autres gèrent leur fin de vie en les valorisant avec les biodéchets».
Santé des convives, impact de chacune des options sur l’environnement, coût, l’arbitrage final relève des élus des collectivités locales. Il implique des engagements de long terme dont le financement peut être phasé sur plusieurs années. « Les élus sont à l’écoute » assure le président de l’association. D’ores et déjà, il annonce un tome 3 pour 2024 consacré à la consolidation de toutes ces expérimentations. D’ici là, rendez-vous au 36e Forum de l’Agores du 5 au 7 octobre prochain à Arles (13) où le réemploi sera sans nul doute à l’ordre du jour.
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Article à retrouver dans son intégralité dans le Magazine #6 de Restauration21.
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