24/04/2023
Chez Foodles, les clients ont le choix entre des contenants jetables en bagasse et des contenants réutilisables en plastique et consignés
Dans le cadre de son « Plan Carbone 2020-2023 », Foodles a réduit de 22,5% le poids carbone de chacun de ses repas et de 53,8% ses émissions générées par les livraisons.
Dans le monde de la restauration de repas livrés en entreprise agité par les enjeux de la loi Agec liés au réemploi, l’ACV (analyse de cycle de vie) réalisée par Greenly (première plateforme mondiale de comptabilité carbone) pour Foodles a semé le trouble. Les deux ont analysé le cycle de vie de 3 emballages : le jetable, la consigne en verre et la consigne en plastique. En résumé, l’étude conclut que « le contenant jetable (en pulpe de canne) demeure la solution la plus pertinente, talonnée par la résine plastique réutilisable, et loin devant la consigne en verre qui ne parvient pas à prouver sa performance, tant financière qu’écologique ».
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Frigos connectés
« C’est une analyse valable dans le contexte Foodles, c’est-à-dire un service de livraison de repas dans des frigos connectés, prévient Clément Bonhomme, co-fondateur de Foodles, « nos clients ont le choix même si on pousse la bagasse que l’on trouve plus écologique à ce stade. Néanmoins, nous mettons en place des tests de contenants en résine plastique réutilisable auprès de nos clients intéressés. » Une offre de réemploi qui remplace la consigne en verre proposée pendant 2 ans mais jugée peu performante par Foodles. « On ne dit pas que le plastique est mieux que le verre, on dit que le verre n’est pas notre solution », ajoute-t-il. Car selon cette ACV, « le verre, présentant déjà un impact en termes d’émissions plus important que le jetable ou la résine, et ce dès la 1ère utilisation (…), ne nécessite pas moins de 400 cycles pour se montrer aussi performant que le jetable. »
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Des tests dans 12 entreprises clientes
En tritan, le contenant testé est actuellement proposé à 12 entreprises clientes bénéficiant déjà d’un système de consigne. L’objectif étant de confirmer en conditions réelles les conclusions de l’ACV afin d’adapter les contenants et de « choisir la ou les solutions les plus performantes pour l’avenir » selon l’enseigne qui précise que « dans l’attente des résultats, [elle] confirme son choix d’utiliser un contenant jetable en bagasse (issu de la pulpe de canne biodégradable par méthanisation) ». A la condition toutefois que le contenant bagasse soit placé dans la poubelle des biodéchets par les utilisateurs finaux dans les entreprises.
Dans l’hypothèse ou le contenant revient à chaque fois (et donc n’est jamais perdu) et qu’il est résistant dans le temps compte tenu de son impact écologique, le contenant en résine doit être utilisé 22 fois pour être moins impactant qu’un emballage en bagasse, selon l’étude. Soit une durée de vie de deux ans, une période qui « correspond à nos contraintes de rotation » précise Clément Bonhomme, même si pour le moment, le nombre de réutilisations se situe plutôt entre 5 à 10. Avec un coût mensuel de 500 € par frigo (lavage et logistique).
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