15/01/2024
Meiko prêt pour la révolution du réemploi en laverie
2024 constitue une étape importante pour la filiale française du concepteur allemand d’espaces de laverie professionnelle, une filière bousculée par l’interdiction du plastique jetable dans plusieurs segments de la restauration.
Dans l’écosystème du réemploi dessiné par les lois Egalim et Agec qui mettent fin aux contenants jetables en restauration collective et en restauration rapide, le lavage sort de l’ombre, perd sont côté trivial pour devenir un élément de la solution. Les fabricants de matériel de lavage trouvent un nouveau souffle face à la demande des professionnels et des laveurs industriels qu’ils équipent. A Offenburg en Allemagne, à quelques kilomètres de la frontière avec la France, les lignes de production de Meiko (425 M€ de CA, 30 filiales et 2 700 salariés dans le monde), implantées sur un site de 12 hectares et qui va s’agrandir prochainement de 2 hectares supplémentaires, tournent à plein régime. Le site expédie entre 15 et 18 convoyeurs chaque semaine fabriqués à partir d’inox européen.
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La RHD, un marché résilient
Sur le marché français où il fête ses 30 ans d’activité, le fabricant enregistre en 2023 un CA historique autour de 35 M€ porté par « une croissance exceptionnelle à 2 chiffres ». En 2 ans, une vingtaine de lignes de laverie industrielle ont été installées. Des sites spécialisés ou polyvalents et qui ont bénéficié des innovations et évolutions apportées depuis la mise en service du premier en 2021. Aux sites traitant des volumes plus modestes (Crous, cafétérias), le fabricant propose le lave-capot Mi clean H quick dry ou encore le tout nouveau lave-batterie M-iClean PF-S (lire encadré plus bas). « Sur 2-3 ans, notre CA sur les centres de lavage en restauration collective a progressé de plusieurs millions d’euros en France » précise Alexander Lohnherr. Plus timide, la mise en place du réemploi en restauration rapide, si elle ne procure pour le moment que « des retombées marginales » au fournisseur, conforte néanmoins son activité en RHD pour en faire, selon lui, un marché résilient.
« On re-étudit notre métier depuis 2-3 ans car on passe du lavage de la vaisselle au lavage de contenants. L’enjeu pour les utilisateurs est de faire tourner leur laverie avec moins de personnel de façon à pouvoir injecter les ressources sur d’autres postes », explique Alexander Lohnherr, président de Meiko France. « L’expertise du passé sur un tunnel [de lavage] n’est pas comparable aux enjeux soulevés par le passage au réemploi [dans les cuisines professionnelles] car chaque projet demande de réaliser une d’étude qui part des contenants », poursuit-il. La question du mix, de la polyvalence et de la standardisation étant en cœur des arbitrages à effectuer.
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Repenser les process
Peut-on séparer physiquement le lavage de l’hygiénisation ? Le prélavage du lavage ? Avec l’échéance du 1er janvier 2025 (et la fin des contenants de cuisson, réchauffe et service en restauration collective), le marché français de laverie en grande cuisine, dont le CA global est estimé entre 150 M€ et 200 M€, doit repenser ses process. « Le nœud se situe entre les satellites et la laverie. Aujourd’hui, on réfléchit de plus en plus à réaliser le prélavage dans les satellites » explique-t-il.
Créé en 1927, le groupe Meiko appartient à la Fondation Oskar et Rosel Meier. Un statut qui l’oblige financer lui-même sa croissance, à ne pas faire appel à l’emprunt bancaire, à ne pas supprimer les emplois et à ne pas délocaliser la production.
Le nouveau lave-batterie M-iClean PF-S dédié aux métiers de bouche
Disponible en France depuis le début de l’année et présenté sur le salon Sirha Europain (21- 24 janvier 2024, Paris Porte de Versailles), le lave-batterie, le M-iClean PF-S de Meiko occupe moins d’1 m² au sol, ce qui en fait une solution idéale pour les espaces restreints. Sa chambre de lavage spacieuse offre suffisamment d’espace pour laver des articles encombrants comme les caisses de transport, les plaques de cuisson, la batterie de cuisine et les ustensiles volumineux, mais également les pièces légères grâce à sa grille de maintien intégrée. Sa porte rabattable facilite le nettoyage et l’entretien de la chambre de lavage. « Avec ses cycles de 90 secondes, la machine permet de passer 40 casiers à l’heure » souligne Alexis Guérin, chef de produit chez Meiko France.
Avec le récupérateur d’énergie AirConcept Meiko (en option), les buées chaudes sont retenues dans la machine et servent à chauffer le circuit d’eau. Une technologie qui améliore à la fois le climat ambiant et le confort de travail et réduit les coûts énergétiques.
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